07/05/2012 - Por aqui todo bem, premier long métrage de la réalisatrice angolaise lusophone Pocas Pascoal, a fait son avant-première au festival lisboète

Dans le climat économique que connaît actuellement le Portugal, tandis que de sévères réductions de budgets affectent les domaines du cinéma et de la culture, tout n'allait pas bien au festival IndieLisboa, dont la 9ème édition s'est achevée ce week-end, mais un des titres portugais projetés, Por aqui todo bem (litt. "ici tout va bien"), a éclairé l'événement de son ironie.

La réalisatrice lusophone Pocas Pascoal, née en Angola, a présenté ce premier long métrage dans la section "Cinéma émergent". Il concourait aussi dans le cadre de la compétition nationale.

Por aqui todo bem, inspiré d'éléments de la vie de Pascoal, s'intéresse à deux soeurs angolaises adolescentes (Cheila Lima et Ciomara Morais) qui se retrouvent toutes seules à Lisbonne, leur mère ayant dû retarder son départ pour résoudre des problèmes à la maison.

L'histoire se passe pendant l'été 1980. Alors que dans l'ancienne colonie portugaise (indépendante depuis 1975), une guerre civile fait rage, les deux filles, qui ont respectivement 16 et 17 ans, essaient de survivre dans une ville inconnue avec de moins en moins d'argent de poche à leur disposition. Au fil de scènes simples et claires, on voit comment les deux soeurs essaient de s'en sortir et de trouver un logement et du travail sans papiers. Au début, l'une d'elle ment à leur mère au téléphone pour la rassurer, un mensonge qui donne au film son titre. Plus tard, quand la mère cesse de les appeler, ce sont elles qui sont de plus en plus inquiètes.

Avec son petit budget, Por aqui todo bem évoque des grands thèmes comme l'infortune, le racisme et la force de survivre. Le scénario est l'oeuvre de la réalisatrice et Marc Pernet. La production a été assurée par Luís Correia pour LX Filmes.

(Traduit de l'anglais)