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FILMS France

Paris-Manhattan transforme Alice Taglioni en héroïne de Woody Allen

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- Paris-Manhattan met en scène une Alice Taglioni pétillante dans une lettre d’amour parfois trop appliquée à la vie et l’œuvre de Woody Allen

Alice a 35 ans, une situation qui n’a rien à envier à sa plastique, un certain sens de l’humour, et une famille envahissante. Tout irait au mieux pour Alice, si ce n’était sa quête inassouvie du bonheur conjugal. Certes, sa passion pour Woody Allen, et la relation presque intime qu’elle entretient avec lui le comble sur le plan intellectuel, mais un homme, un vrai, en chair, en os, et pourquoi pas en mots…

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bande-annonce
fiche film
]
, Sophie Lellouche rend un hommage appuyé au héros de son adolescence, Woody Allen. Pour mener à bien son entreprise, elle recourt à tous les artifices possibles et imaginables : citations, extraits, emprunts, allusions, références, pastiche, parodie, et même collusion. Alice est un personnage « type » de l’univers des comédies de Woody Allen, ses tenues un peu garçonnes font penser à une transposition parisienne (pour les talons hauts) d’Annie Hall. Sa famille, juive bien sûr, est gentiment dysfonctionnelle, mais leurs soucis sont traités avec légèreté (que ce soit l’alcoolisme de la mère ou la tendance à l’échangisme de la sœur). Les situations elles-mêmes font écho à l’écriture fantaisiste et parfois burlesque de Woody Allen. Ainsi, les vérités fusent lors d’un repas de famille à la faveur d’une panne de courant, le retour à la lumière signifiant le retour à un discours plus policé. Ou encore la scène d’effraction quasiment extraite du répertoire de Woody Allen, où Alice, qui « visite » l’appartement de sa sœur en son absence, tombe sur ses parents qui ont eu la même idée.

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Si l’on se prend au jeu des références (voir des 7 erreurs), et si la variété des figures utilisées par Sophie Lellouche assure un rythme efficace à l’ensemble, le genre atteint parfois ses limites, notamment dans les scènes de quiproquos (où manque l’utilisation géniale de la musique dont Allen a le secret), ou encore lorsque certains dialogues, certainement brillants sur le papier, ont du mal à être incarnés avec naturel à l’écran. Au final, le projet est séduisant, et permet de remettre en haut de l’affiche la superbe Alice Taglioni, mais souffre inévitablement de la comparaison avec son modèle.

Paris-Manhattan a été présenté la semaine dernière au Brussels Film Festival.

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