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INDUSTRIE France

Plan social chez Canal+

par 

- Plan social radical pour réduire les coûts: 450 suppressions d'emplois et des investis-sements cinéma plus sélectifs

Situation difficile pour le groupe Canal+ (Vivendi Universal) qui a annoncé mercredi 12 mars un plan social de grande ampleur: 450 suppressions d'emplois, dont 138 externalisations, sur un total actuel de 3038 salariés.
Ces mesures radicales confirment la dégradation de l’état de santé de la chaîne cryptée qui a perdu 70 000 abonnés pour la seconde année consécutive. Par ailleurs, les 5 milliards d’euros d’endettement du Groupe Canal+ hypothèquent lourdement son avenir. Un sombre bilan qui reflète la position précaire de sa maison mère Vivendi Universal qui a révélé récemment des pertes records de 23,3 milliards d’euros pour 2002, mais dont la dette a été partiellement résorbée, passant en un an de 21,4 à 12,3 milliards d’euros. Entré dans une phase de restrictions, le Groupe Canal+ va poursuivre son programme de cessions de ses filiales à l’étranger (Italie, Scandinavie, Bénélux) et se recentrer en France sur ses deux piliers télévisuels: le cinéma et le sport. Cependant, l’activité production cinématographique est d’ores et déjà touchée puisque StudioCanal va supprimer 34 postes sur 250, avec la volonté d’être plus sélectif en matière d’investissements directs dans le 7e art.

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Dans le domaine des pré-achats de films qui font de Canal+ le principal financier du cinéma français avec 122,99 millions d’euros investis en 2002 sur 109 films, l’inquiétude des professionnels grandit. En effet, les obligations légales de la chaîne reposent sur ses ressources économiques: 20 pour cent doivent être consacrées à l’achat des droits de diffusion d’œuvres cinématographiques, dont 12 pour cent à des films européens et 9 pour cent à des films français avec un minimum fondé sur le nombre d’abonnés à la chaîne. Le déclin de Canal+ entraînerait donc automatiquement une diminution des fonds disponibles pour les producteurs de longs-métrages, un scénario qui donne le frisson au 7e art français et agite les professionnels en quête de solutions alternatives.

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