30/08/2012 - Gli equilibristi, qui frôle le ton du documentaire impitoyable sur la crise économique, est un coup à l'estomac qui force à ouvrir les yeux

Les "équilibristes" du titre du film d'Ivano De Matteo, présenté dans le cadre de la section Horizons de la Mostra de Venise, sont les citoyens qui avancent comme sur un fil pour arriver à la fin du mois avec un salaire de mille euros. En Italie, ces gens représentent 11% de la population ; dans d'autres pays, ces "nouveaux pauvres" sont encore plus nombreux. Parfois, ils tombent même dans le précipice sans pouvoir se relever.

Ainsi, Giulio, 40 ans, entame une longue descente en Enfer. Après que sa femme (Barbora Bobulova) ait appris un écart commis avec une collègue, cet employé de la Ville de Rome est obligé de quitter son foyer et donc d'être séparé de ses deux enfants. Suffoqué par les prêts, les loyers et les factures à régler, il se retrouve à dormir dans sa voiture et manger à la soupe populaire. Seul son amour pour sa famille pourra le sauver.

De Matteo, documentariste attentif aux thèmes de société, aspire à un cinéma du réel réalisé dans un style personnel. Bien qu'allégé par certains moments d'ironie, Gli equilibristi [+lire aussi :
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fiche film] est un coup porté à l'estomac qui force le spectateur à ouvrir les yeux, si ce qu'on lit chaque jour dans les journaux n'a pas déjà eu cet effet.

(Traduit de l'italien)