VENISE 2012 Semaine internationale de la critique
Luigi Lo Cascio renaît, en réalisateur
par Camillo De Marco
- Le populaire acteur italien fait ses débuts derrière la caméra avec un thriller moral intitulé La città ideale
S'il y a une chose sur laquelle s'accordent les faiseurs d'opinion, intellectuels et gourous en tous genres, c'est que les pratiques de la politique et de la société de ces dernières années sont prisonnières d'une spirale qui ne tient plus compte du sens du devoir, du civisme ou de l'éthique comme modèles de comportement.
C'est avec une certaine effronterie que Luigi Lo Cascio s'engage sur le terrain glissant de la "question morale". Cet acteur très populaire auprès du public italien, qui a été formé par les films de Marco Tullio Giordana, Marco Bellocchio et Mario Martone, passe derrière la caméra pour la première fois pour La città ideale [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film], un sorte de thriller moralisant et un peu ambigu qu'il a réalisé avec le soutien du producteur Angelo Barbagallo et qui a fait l'ouverture de la Semaine internationale de la critique de la Mostra de Venise.
Michele Grassadonia, interprété par Lo Cascio lui-même, est un architecte sicilien installé à Sienne qui estime que cette ville toscane est la cité idéale. En grand défenseur du développement durable, il a une voiture électrique. Par une nuit pluvieuse, il provoque un accident puis sauve la victime, un notable local, d'un investissement. Il va ensuite se retrouver accusé d'homicide volontaire et entrer dans une spirale judiciaire qui va le forcer à se mettre en quête de la vérité.
Le film renvoie à Pirandello, à Kafka ou encore au Tornatore d'Une pure formalité, mais avec un humour qui sauve le film de la lourdeur du thème central. Comme l'a écrit Bertold Brecht : "on s'est assis du côté du tort vu que toutes les autres places étaient prises".
(Traduit de l'italien)
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.