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SORTIES Belgique

Dead Man Talking, ou le mot de la fin

par 

- Patrick Ridremont revisite sur grand écran façon BD les contes des Mille et une nuits : dans le rôle de Shéhérazade, un condamné à mort franchement récalcitrant

Dans Dead Man Talking [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, William Lamers n’est pas franchement un gentil. On peut même dire qu’il a une tendance légèrement pathologique à dézinguer tout ce qui lui passe sous la main s’il est un peu énervé. C’est pas vraiment sa faute, plutôt celle de sa mère, mais cela ne le rend pas plus fréquentable pour autant. Alors sa condamnation à mort, autant dire que ça n’émeut pas grand monde, et qu’on ne se bouscule pas au portillon pour venir assister à son exécution. L’heure H arrivée, William se laisse aller à quelques confidences. Le problème, c’est que tant qu’il parle, on ne peut pas envoyer le poison. Sans qu’il s’en aperçoive, la soudaine logorrhée de William lui offre un sursis inespéré : l’injection est remise au lendemain. Mis au courant, le Gouverneur du coin, en pleine campagne pour sa réélection, se dit qu’il y aurait peut-être bien un parti à tirer de ce condamné récalcitrant : et si on en faisait un show télé, genre « La mort en direct » ?

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Patrick Ridremont, bien connu en Belgique pour ses rôles et ses prestations à la télé, s’empare de ce postulat délirant pour en faire un film oscillant entre noirceur et grotesque, une charge contre la peine de mort (bien que), mais aussi la téléréalité (avec une petite dent contre les producteurs), et les manipulations médiatico-politiques. Tout un programme donc, traité comme une bande dessinée, revendiquant un univers graphique très fort, où l’on meure sur des croix, où les journalistes scribouillards portent des trench usés et des feutres mous, et où les gardiens de prison vivent au fond des bois. Si Ridremont s’est offert le rôle-titre du mort qui parle, il s’est entouré de complices (Virginie Efira, Jean-Luc Couchard, Olivier Leborgne), et a offert à Christian Marin son dernier rôle, et à François Berléand un costard taillé sur mesure de directeur de prison acariâtre détruit par un drame familial.

Le film est distribué par Udream. A l’autre bout du spectre cinématographique sort ce jour-là un autre film belge, La Tête la première, premier film d’Amélie Van Elmbt, présenté à l’ACID en mai dernier, et distribué par Imagine.

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