19/10/2012 - Avec sa compétition documentaire, le Festival des Libertés donne à voir un présent fait d’errances et d’égarements, mais aussi un futur fait de possibles espoirs

Le Festival des Libertés a débuté hier à Bruxelles. Festival pluridisciplinaire, il se veut « politique et artistique, métissé et créatif, festival et subversif ». Il ambitionne d’offrir une sorte de baromètre des droits et des libertés dans le monde, en accueillant des œuvres et des artistes engagés, acteurs et témoins de la situation mondiale, dans une démarche de sensibilisation citoyenne.

Dans ce contexte, le Festival organise une compétition internationale de films documentaires, au sein de laquelle on recense de nombreux films d’auteurs européens, qui se penche sur la situation en Europe et dans le reste du monde. Dans The Argentina Experiment, Yorgos Avgeropoulos étudie le « miracle argentin » (entre un gouvernement redevenu souverain et un peuple dont la solidarité a remis le pays en marche), et la façon dont celui-ci pourrait offrir des amorces de solution à son propre pays, la Grèce. De leurs côtés, Giulia Amati et Stephen Natanson ont posé leurs caméras au cœur du conflit israélo-palestinien. Avec This Is My Land… Hebron (Italie), ils observent au quotidien l’impossible cohabitation. Le réalisateur allemand Florian Opitz s’est lui intéressé avec Speed – In Search of Lost Time, à notre nouveau rapport au temps, à la façon dont en nous faisant gagner du temps, les machines nous ont engagés dans une course folle après le temps perdu. Dans Russian Libertine, le finlandais Ari Matikainen propos un thriller sur la culture du mensonge de l’appareil étatique russe, à la veille des dernières élections. Nils Aguilar se demande comment mieux vivre la modernité dans son film Cultures en transition, ou comment des expériences françaises, anglaises ou cubaines mènent à la même conclusion : la nécessité de l’autosuffisance alimentaire. Sur une thématique proche (le gaspillage), on pourra également découvrir Taste the Waste de Valentin Thurn. Au total, trente films en compétition pour une vision non exhaustive mais riche et diversifiée de notre présent.