email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FESTIVALS Danemark / Brésil

Teddy Bear : un Scandinave en Amazonie via la Thaïlande

par 

- Le Festival Amazonas s'intéresse au cinéma scandinave à travers le premier long métrage du Danois Mads Matthiesen

Une nouvelle espèce a rejoint hier la faune amazonienne : un gros ours en forme de fan de culturisme a été présenté au public du 9ème Festival Amazonas de la ville brésilienne de Manus. Il s'agit du personnage principal (interprété par Kim Kold) de Teddy Bear [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, le premier long métrage du Danois Mads Matthiesen, qui est aussi le premier film européen présenté dans le cadre de la compétition internationale cette année (lire l'info).

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)
Hot docs EFP inside

Teddy Bear raconte l'histoire de Dennis, culturiste trentenaire peu sûr de lui qui cherche l'amour de sa vie, mais doit d'abord se défaire du lien de dépendance extrême qui le rattache à sa mère. Matthiesen a développé le film à partir de son court-métrage Dennis, réalisé il y a plusieurs années, déjà avec Kold dans le rôle principal. Dans le long métrage, le réalisateur a gardé de son personnage la timidité et les muscles énormes, mais il a décidé d'amplifier le potentiel dramatique de son histoire en organisant l'intrigue autour de deux thèmes centraux : l'amour romantique d'une part, et l'amour maternel de l'autre.

Incapable de se trouver une petite amie au Danemark, notre gros ours (à l'instar de son oncle, qui a trouvé une épouse en Thaïlande) part à Pattaya plein de rêves romantiques. Sur place, il se rend compte que l'"amour" y a souvent un prix, ce qui lui pose problème, car Dennis est tout le contraire du personnage de Margarethe Tiesel dans Paradise: Love [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
: il est tout à fait contre le tourisme sexuel. Après un premier désastre, Dennis finit par rencontrer une indigène qui ne veut pas son argent. Amoureux, il décide de l'emmener avec lui au Danemark, ce qui signifie qu'il devra quitter la maison de sa manipulatrice de mère et la laisser seule.

Teddy Bear, qui mêle acteurs professionnels et amateurs, tous aussi crédibles les uns que les autres, impressionne avant tout par la présence magnétique de Kold. Son corps fait à la fois office de dispositif comique (par rapport aux constitutions menues de sa petite amie et de sa mère) et d'élément tragique dans son contraste avec la fragilité émotionnelle du personnage, une fragilité qui se manifeste dans la crainte avec laquelle il envisage la solitude et qui impressionne presque autant que ses muscles.

Sans jamais dévier du registre réaliste, Matthiesen maintient un équilibre délicat entre le drame intime et le mélodrame familial, sans se priver de quelques clins d'oeil subtils au genre de la comédie romantique. Le résultat est un récit positif sur la possibilité de surmonter ses peurs et ses barrières affectives qui a valu au réalisateur un prix au dernier Festival de Sundance et, tout récemment, une nomination pour les EFA-Prix du cinéma européen (lire l'info).

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'espagnol)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy