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BERLINALE 2013 Forum / Portugal

No Man’s Land entre faits réels et histoire personnelle

par 

- Le documentaire de Salomé Lamas traite d’un mercenaire portugais qui s’exprime sur son passé et nous livre un récit personnel et officieux sur les conflits auxquels il a assisté dans divers pays et continents

No Man’s Land [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, de la réalisatrice portugaise Salomé Lamas, est un documentaire de 72 minutes sur un mercenaire portugais qui s’exprime sur son passé et nous livre un récit personnel et officieux sur les conflits auxquels il a assisté dans divers pays et continents.

Paulo de Figueiredo est un ex-mercenaire de 66 ans dont le métier l’a conduit en Angola, au Mozambique, en Rhodésie, au Nicaragua, au Salvador et dans bien d’autres pays, en plus de ses « boulots » fréquents dans son pays natal, le Portugal, ainsi qu’en Espagne et en France. Salomé Lamas le filme vêtu d’un pull noir sur fond noir à l’aide d’une caméra sur un trépied, changeant rarement le format de la prise de vue, ce qui produit une image très cinématographique alors même que son visage contraste fortement avec l’obscurité. 

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Le film est divisé en cinq chapitres tournés sur cinq jours, chacun portant le titre de la ville dont il parle et le dernier traitant de sa vie actuelle.  C’est le seul moment où Salomé Lamas et Paulo de Figueiredo quittent la chambre noire dans laquelle la plus grande partie du film a été tournée, exception faite de quelques prises de vue où l’on aperçoit la nature à l’extérieur de la maison délabrée qui abrite la chambre noire en question.

Le récit non-linéaire et fragmenté de Paulo de Figueiredo donne forme à une sorte de no man’s land entre le public et le sujet du documentaire, nous donnant la possibilité de nous détacher de descriptions souvent sordides.  Malgré cela, difficile de rester de marbre face aux atrocités dont il parle ou d’éviter de le juger.  Mais avant de juger, posez-vous des questions : dans une des scènes, il dit : « J’ai deux amis, l’un s’appelle Magnum et l’autre Winchester. » On serait tenté de ricaner, mais aussitôt après, on risquerait de se poser des questions sur nos valeurs et notre vision du monde.

Paulo de Figueiredo lui-même est tout compte fait assez attachant, petit, chauve avec une grosse moustache, des yeux clairs et un regard vif, pas vraiment le mercenaire tel que l’on se le figure.  Ses histoires ont un attrait tout particulier pour les personnes qui connaissent l’histoire du Portugal dans sa période (post) coloniale et les événements politiques qui ont eu lieu des deux côtés des Pyrénées, mais elles proposent également une vision universelle de la nature humaine et de la nature même de la guerre.

No Man’s Land a été produit par O Som e a Fúria, qui détient également les droits internationaux.

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(Traduit de l'anglais)

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