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INDUSTRIE Exploitation / Europe

Les exploitants ont peur du cinéma sans chronologie des médias

par 

- Detlef Rossmann, président de la CICAE, en appelle à une alliance entre tous les cinémas

Les exploitants de cinémas d'art et d'essai européens craignent un accord de libre commerce entre les États-Unis et l'Union européenne qui ne prévoirait pas d'"exception culturelle" pour les services audiovisuels et cinématographiques ainsi qu'un rétrécissement de la chronologie des médias. "Il nous faut constituer une alliance entre les cinémas d'Europe", a insisté Detlef Rossmann, président de la CICAE (Confédération Internationale des Cinémas d'Art et d'Essai), lors de la conférence de son organisation, qui s'est tenue comme chaque année à Cannes. "Je crains que notre syndicat international d'exploitants d'art et d'essai n'ait pas assez d'influence à Bruxelles ni auprès des gouvernements nationaux pour défendre nos intérêts, a-t-il ajouté. Nous avons besoin d'alliés comme Europa Cinemas et comme l'UNIC, la formidable Union internationale des cinémas d'Europe".

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Le monde politique doit se rendre compte que le cinéma offre des occasions extraordinaires d'avoir un présence visuelle valorisante. "Il peut connecter les gens, souligne Laurent Creton, professeur à la Sorbonne et intervenant à la conférence. Le cinéma est le langage que partage l'ensemble du monde". Malgré cela, la chronologie des médias est en cours de rétrécissement. Comme des représentants du Mali et du Sénégal l'ont rapporté, en Afrique de l'Ouess, la plupart des films se sont pas vus dans les cinémas mais par le biais du piratage. Le piratage touche certes avant tout les films grand public, mais les exploitants de cinémas d'art et d'essai sont préoccupés par le fait que le jeune public veut que tout lui soit disponible n'importe quand et n'importe où. "C'est l'argument qui est utilisé à Bruxelles pour saper la chronologie des médias", a souligné Rossmann.

Il est urgent de trouver un moyen pour que les différents canaux de distribution ne se nuisent pas les uns aux autres. "Si nous ne pouvons pas résoudre ce problème, l'ensemble du monde de la production est en danger. Il faut que les producteurs comprennent qu'ils n'auront presque plus de revenus si vient à manquer un élément central de la chaîne de distribution, parce que cela va aussi faire disparaître la publicité pour les fenêtres d'exploitation suivantes. Cela va être un gros problème pour la VàD, a conclu le président de la CICAE. Compte tenu de la surproduction qu'on observe en Europe, on devrait envisager d'investir un peu moins dans la production et davantage dans la distribution et le marketing pour que la diversité dont l'Europe a besoin arrive jusqu'au public". 

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(Traduit de l'anglais)

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