email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

Une étude de la Commission sur le déficit financier du secteur de la culture et de la création

par 

- L’étude prévient que le secteur européen de la culture et de la création manque de crédits pour des milliards d’euros : le lancement du nouvel outil de garantie financière devient absolument nécessaire

Une étude de la Commission sur le déficit financier du secteur de la culture et de la création

Une nouvelle étude de la Commission européenne révèle un déficit financier important pour le secteur de la culture et de la création, qui manquerait de crédits pour des milliards d’euros. Selon l’étude « il y a un déficit financier dans le secteur de la culture et de la création dû au manque de garanties, combiné avec le manque de compétences en matière de gestion, qui varie entre 8 et 13,3 milliards d’euros ». La situation, qui ne peut qu’empirer au cours des sept prochaines années, nécessite avec urgence l’implémentation du nouvel outil de garantie financière. Malheureusement  l’outil ne sera opérationnel qu’à partir de 2016, malgré le fait que l’accès au financement ait été identifié comme l’un des problèmes les plus importants pour le secteur depuis la conception du programme-cadre.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

L’étude, qui est censée collecter les données nécessaires au lancement de l’outil de garantie financière, montre les causes principales  de ce déficit financier. La première est que les financements ne sont pas assez diversifiés et comptent encore trop sur les subventions étatiques. L’audiovisuel, parmi tous les sous-secteurs, est celui qui utilise le plus de prêts bancaires (53% des répondants ont utilisé des prêts pour des projets audiovisuels, contre 34% seulement pour d’autres projets culturels), probablement grâce aux instruments fiscaux et financier actifs dans certains pays (comme le tax shelter en Belgique) qui stimulent l’utilisation de prêts bancaires.

La deuxième est, d’un côté, le manque de connaissances approfondies des professionnels du secteur  qui ne présentent pas un plan d’affaires solide au moment de la demande de prêt auprès d’instituts financiers privés. D’un autre côté, les instituts financiers ne possèdent pas une expertise suffisante pour évaluer les demandes de prêt. Certains pays ont essayé de résoudre le problème en établissant des organisations spécialisées dans le financement du secteur. C’est notamment le cas du Cultuur-ondernemen aux Pays Bas.

Chose étonnante, les banques actives dans le secteur de la culture et de la création ont rapporté que la raison principale de refus n’est  pas le taux de défaut, qui n’est effectivement pas plus élevé que dans les PME en général (environ 2%), mais plutôt le manque de garanties, de fonds propres et la médiocrité des plans d’affaires inclus dans le dossier.

Ce que l’étude souligne, c’est que le problème d’accès au financement du secteur a plusieurs facettes et, même si un outil de garantie qui baisse les risques pour les banques pourrait améliorer la situation, il ne va pas non plus le résoudre complètement. Il ne faut pas oublier que le renforcement des capacités est aussi très important : les professionnels devraient avoir des compétences suffisantes pour présenter un bon plan d’affaires afin de maximiser leurs chances d’avoir un prêt. De leur côté, les instituts financiers devraient disposer de l’expertise nécessaire afin de bien évaluer les requêtes. Des formations étaient effectivement prévues par Europe Créative dans le volet trans-sectoriel. Ces formations, associé au nouvel outil de garantie financière, étaient considérées comme la base d’un « large écosystème de mesures » susceptible de stimuler le développement économique du secteur culturel en générant des effets de levier dans le financement. Ceci, combiné avec le potentiel des nouvelles sources de financement tels que le crowd-funding, devrait éliminer les barrières aux investissements et renforcer énormément le secteur.

L’étude complète peut être téléchargée ici.

 

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Lire aussi

Privacy Policy