31/01/2014 - Ce film collectif qui réunit les courts métrages de six nouveaux réalisateurs estoniens invite à réfléchir

Un nouveau film collectif réunissant six courts métrages va sortir prochainement sur les écrans estoniens, dans la lignée de Daisy Petal Game II (Karikakramäng II), lancé l'année dernière, en ce qu’il présente le travail de jeunes réalisateurs locaux tout en reflétant la tendance du cinéma mondial à produire des anthologies et leur organiser des lancements limités. Bien que les contes qu'il propose puissent sembler disparates, No One But You (Mitte Keegi Peale Sinu) montre dans chaque épisode des personnes confrontées à leurs choix.

On retiendra notamment Mai de Maria Reinup, où une jeune femme à bord d’un bus est confrontée à une situation complexe et à un choix moral, une histoire faussement simple narrée avec assurance et maîtrise (surtout considérant qu'elle a été entièrement tournée dans un bus), pour un résultat captivant. Tout aussi faussement simple et captivant, le récit Olga de Kaur Kokk, qui a pour protagoniste une austère employée de parking, est l'exemple parfait du court métrage qui fait vivre au public une histoire riche à travers le vide et les silences. Les autres épisodes du film sont : Pussy, un drame policier intelligent mais sombre réalisé par Triin Ruumet ; Distance de Janno Jürgens, une histoire en noir et blanc visuellement impressionnante ; Ivan’s Day d'Ivan Pavljutskov, qui raconte l’histoire d’un Russe en vacances dans un village estonien ; le très élégant et divertissant My Condolences de Margus Paju.

Malgré les changements de registre et de style d’un film à l’autre, No One But You forme un ensemble plaisant, comme une menu bien composé dans un bon restaurant. Une indéniable fraîcheur se dégage du film et celui-ci fait mouche, non seulement parce qu’il fait réfléchir, mais aussi parce qu’il donne leur chance à de jeunes réalisateurs. 

(Traduit de l'anglais)