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BERLINALE 2014 Panorama Dokumente

Berlinale : Le Cercle, la Résistance existe aussi en amour

par 

- Le documentaire suisse de Stefan Haupt a remporté le Teddy award lors de la 64e Berlinale, mais au-delà d’un film gay, c’est avant tout un formidable plaidoyer pour la liberté d’aimer…

Berlinale : Le Cercle, la Résistance existe aussi en amour

A trois reprises dans le documentaire du Suisse Stefan Haupt, Robi Rapp, dans son numéro de cabaret, chante « … je suis un Teddy Bear ». Une mélodie et un message qui ont touchés au cœur le public de la Berlinale ainsi que le jury queer qui a attribué son Teddy Award à Le Cercle [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Stefan Haupt
fiche film
]
présenté en avant-première mondiale dans la section Panorama de la 64e Berlinale où il a également remporté le prix du public du meilleur documentaire.

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Robi Rapp et Ernst Ostertag se rencontrent par l’intermédiaire de la publication homosexuelle Le Cercle et de son club gay basé à Zurich depuis les années 40. Si à l’époque, l’homosexualité est légale en Suisse (contrairement à l’Allemagne), elle est encore majoritairement non tolérée et en devenant le premier rassemblement homosexuel, Le Cercle a fait office de figure de proue pour la défense des droits et de la culture gay. Lorsque Ernst, enseignant, tombe éperdument amoureux de Robi, coiffeur le jour et travesti la nuit, une vague de crimes homophobes sont commis à Zurich et Ernst est soupçonné par la police. Un climat de peur s’installe dans la communauté et cette paranoïa crée de profonds changements au sein de l’association qui ne devra sa survie qu’à l’énergie des plus jeunes comme Robi et Ernst. Les deux hommes ne se quitteront plus jusqu’à l’officialisation de leur union dans les années 90 lorsqu’ils deviendront le premier couple homosexuel Suisse officiellement marié.

A travers les témoignages très précis des deux hommes qui sont comme des interludes, Stefan Haupt nous raconte une histoire d’amour universelle majoritairement reconstituée avec des acteurs et un scénario. Ce procédé n’est pas toujours à l’avantage du genre documentaire, mais Le Cercle parvient à se distinguer grâce à un très beau travail de la décoratrice Karin Gienzendanner et à la qualité des comédiens, Matthias Hungerbuehler (Ernst) et Sven Schelker (Robi) en tête.

Le film a aussi l’avantage de nous brosser un pan méconnu de l’histoire et de mettre en lumière un symbole de la liberté culturelle et sexuelle, une organisation comparable à la Résistance qui en a inspiré plus d’un. Deux héros de ce mouvement sont toujours actifs (et amoureux) aujourd’hui et tant leur témoignage que leur exemple méritaient que cette histoire soit racontée comme un bel hommage qui en émouvra plus d’un.

Wide House Management ne devrait pas avoir trop de mal à faire voyager le film dans les milieux gay et lesbien du monde entier et peut-être au delà de cette niche. Le Cercle a déjà entamé sa tournée des festivals en fanfare avec un prix gay et un autre attribué par un plus large public.

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