17/04/2014 - Le court métrage A passo d’uomo est exclu de la Compétition pour avoir été projeté dans des festivals en dehors de l’Italie

A passo d'uomo de Giovanni Aloi

Aucun regret de la part de Giovanni Aloi pour l’exclusion de son court métrage A passo d’uomo de la compétition du Festival de Cannes quelques heures après l’annonce officielle de la sélection. "Il n’existe pas de règles pour faire un film, mais il y en a pour les festivals et elles doivent être respectées" a écrit le réalisateur sur Facebook. Contacté par Cineuropa, Aloi a expliqué : "Le règlement de Cannes stipule que le film doit uniquement être projeté dans le pays d’origine. Cependant, je l’ai envoyé à de nombreux festivals. Honnêtement, je pensais être sélectionné pour le Short Film Corner dans le cadre du Festival de Cannes, mais je n’ai jamais imaginé pouvoir entrer en compétition officielle. C’est pour cela que j’ai accepté de présenter mon film dans d’autres festivals avant Cannes".

Giovanni Aloi, qui fait partie du collectif de réalisateur de vidéos The Sponk Studios, est essentiellement un documentariste et réalise en particulier des films biographiques. A passo d’uomo constitue sa première incursion dans la fiction. Fiore est le protagoniste de ce film. C’est un père de famille séparé, un ouvrier métallurgiste licencié contraint de vivre dans sa voiture qui tente de faire vivre à son fils Leo un dernier dimanche de fête. "A passo d’uomo est en effet à mi-chemin entre fiction et réalité, avec des acteurs amateurs venant de Gênes, ville où le film a été tourné sans aucun budget, uniquement avec le soutien de la Commission du film de la région Ligurie. Pour vous donner un exemple, une des scènes a été tournée lors d’une manifestation du syndicat Fiom CGIL pour les travailleurs de Fincantieri, une société de construction navale, durant laquelle nous avons placé notre acteur en tête du cortège avec 400 autres figurants. Pour moi, il s’agit de la meilleure manière de rendre un travail de fiction crédible".

(Traduit de l'italien)