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LONDRES 2014

The Imitation Game : le décrypteur de codes

par 

- Ce film biographique sur Alan Turing est la bonne combinaison pour Benedict Cumberbatch

The Imitation Game : le décrypteur de codes

Après la projection de The Imitation Game [+lire aussi :
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, le film d'ouverture du 58ème Festival BFI de Londres (8-19 octobre), il semble évident que la carrière de l'acteur britannique Benedict Cumberbatch n'est pas près de perdre de son élan. Cumberbatch livre ici la performance de sa vie dans le rôle de l'excentrique génie des maths Alan Turing, chef de l'équipe de chercheurs britanniques qui a décrypté le code de l'impénétrable (jusque là) machine Enigma utilisées par les nazis – un exploit qui a été un facteur-clef dans la victoire finale des Alliés. 

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Le scénario palpitant du film, tiré du livre Alan Turing: The Enigma d'Andrew Hodges, a été composé par Graham Moore. Le cadre narratif à partir duquel le film se déploie est un interrogatoire de Turing par la police de Manchester qui a eu lieu en 1951, après qu'un cambriolage à son domicile ait révélé qu'il était homosexuel, ce qui a conduit à son arrestation pour indécence caractérisée, l'homosexualité étant alors illégale. La plus grande partie du film se passe à Bletchley Park, dans une ancienne usine qui est devenu le QG de l'intelligence britannique dès le début de la guerre en 1939. Des flashbacks donnent aussi un aperçu de la vie de Turing à 15 ans, quand il était un élève prodige malmené par ses camarades et qu'il s'est lié à un garçon nommé Christopher dont il est tombé amoureux. 

La chose explique pourquoi c'est le nom de Christopher que Turing a repris pour la machine de décryptage qu'il a conçue pour percer le secret de la machine Enigma des nazis, assisté par une bande de prodiges et de champions d'échecs. Quand le groupe a été rejoint par Joan Clarke, une mathématicienne de talent, l'homme irascible, obstiné et assez désagréable qu'était Turing a développé une certaine humanité, sans perdre de vue sa mission. Sur le papier, l'histoire d'un groupe de génies assis dans une pièce, en train de résoudre un problème, ne semble pas pouvoir donner lieu à un film palpitant, et pourtant, le réalisateur norvégien Morten Tyldum (Headhunters [+lire aussi :
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) et le chef-opérateur espagnol Oscar Faura (The Impossible [+lire aussi :
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) sont parvenus à injecter une verve toute continentale dans ce sujet si british. Les décors et les costumes ont délibérément des couleurs plus vives que ce qu'on voyait à l'époque et les caractères ne sont pas toujours flegmatiques, mais si le film y perd en authenticité, il y gagne largement en tant que divertissement. Et les touches d'humour dont Moore a parsemé son scénario ne font que le rendre encore plus plaisant.

Bien que les autres acteurs (en particulier Keira Knightley, Matthew Goode, Mark Strong et Charles Dance) soient aussi excellents, c'est Cumberbatch qui fait le spectacle. Galvanisé par l'épaisseur et les nuances de son personnage, avec lequel il y a de quoi s'amuser, l'acteur donne tout et livre un portrait émouvant d'un génie torturé.

The Imitation Game est une production anglo-américaine de Black Bear Pictures et Bristol Automotive, coproduite par Peter Heslop (Le Discours d'un roi [+lire aussi :
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). Il arrivera sur les écrans britanniques le 14 novembre, avec Studiocanal, et le reste de l'Europe le découvrira en 2015.

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(Traduit de l'anglais)

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