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FESTIVALS Portugal

Capitão Falcão en ouverture d'IndieLisboa ce soir

par 

- Ce film de João Leitão retourne l'Histoire sur sa tête et transforme un soldat fasciste en superhéros national

Capitão Falcão en ouverture d'IndieLisboa ce soir
David Chan Cordeiro et Gonçalo Waddington dans Capitão Falcão

IndieLisboa va commencer ce soir et, pour la première fois en 12 de festival, il va s'ouvrir sur la projection d'un film portugais, Capitão Falcão [+lire aussi :
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de João Leitão, dont le personnage central est un soldat fasciste vu comme un superhéros de la défense de la dictature contre les dissidents. En retournant clairement l'Histoire sur sa tête, le film met le public au défi et le force à repenser au passé récent du Portugal tout en riant de son intrigue farfelue.

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Le générique de début retrace à travers des dessins animés l'Histoire du Portugal, du premier roi lusitanien à la dictature de Salazar. On se retrouve ensuite en 1958 et là, un jeune homme (Gonçalo Waddington) se distingue des autres soldats fascistes par son agilité et sa bravoure. Il s'apprête à devenir "Capitaine Faucon". Dix ans plus tard, il est considéré par tous comme le plus grand héros de la nation pour sa capacité indéniable à défendre le Portugal. Malgré son âge, Salazar (magnifiquement interprété par José Pinto) arrive encore à règner sur le pays avec une main de fer, et il n'a pas l'intention de céder à la nouvelle vague de menaces qui grondent, notamment du côté des “comuninjas” (des communistes qui sont aussi des ninjas), des féministes qui brûlent leurs soutiens-gorge et des Capitaines d'avril (en référence à ceux qui, des années plus tard, ont mené la révolution).

Comme si l'intrigue n'était pas assez ingénieuse comme ça, Capitaine Faucon n'est jamais seul : Batman avait Robin, et lui aussi a un fidèle compagnon, Partridge, un spécialiste en déguisement doté d'un talent pour les arts martiaux joué par David Chan Cordeiro.

Avec son scénario qui joue sur les clichés opposants fascistes et communistes, le film propose des dialogues et des scènes hilarantes qui offrent aux comédiens (surtout Waddington) un occasion parfaite d'en faire des tonnes, en concordance avec l'esthétique outrancière du film. Le duo Faucon-Partridge renvoie sans équivoques au duo de la série télévisée Batman des années 1960, mais cette allusion n'est que la partie visible de l'iceberg : le superhéros et son compagnon ont été construits à partir d'un cocktail de références visuelles qui comprend également Flash Gordon, Inspecteur Gadget, les films de prison et la plupart des films d'arts martiaux.

Salazar va sans doute se retourner dans sa tombe, surtout que le film déploie, à la fin, des trésors inespérés d'impertinence à son encontre, mais pour le spectateur, ce style politiquement incorrect est d'autant plus réjouissant que son audace est grande.

Au-delà de Capitão Falcão, les autres titres portugais importants qui figurent au programme d'IndieLisboa comprennent les documentaires The Wolf’s Lair de Catarina Mourão et Gypsophilia de Margarida Leitão, le film produit par le festival lui-même Here in Lisboa (lire l'article), le premier long-métrage de Márcio Laranjeira, A Girl of Her Age, et Fish Tail [+lire aussi :
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, de Joaquim Pinto et Nuno Leonel. Provas, Exorcismos, de Susana Nobre, est en lice dans la section réservée aux courts-métrages, après quoi ce film va rallier la Quinzaine des réalisateurs de Cannes (lire l'article).

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(Traduit de l'anglais)

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