19/05/2003 - Violence et pessimisme implacable dans le premier long-métrage de la jeune autrichienne, avec un final aigre-doux. Réactions extrêmes en salle

Cinéma vérité et ultra violence psychologique avec Struggle, le premier long-métrage de l'Autrichienne Ruth Mader, projeté dimanche 18 mai au "Certain Regard".
Proche du documentaire et quasi muet, le film de la jeune réalisatrice (29 ans) suit le parcours d'une femme d'Europe de l'Est, venue tenter sa chance clandestinement en Autriche avec sa fille. Travail en usine de dépeçage de poulets, récolte dans les champs de fraises, angoisse de la police..., cette lutte permanente se terminera avec sa mise en ménage avec un agent immobilier viennois amateur de jeux sado-maso. Une fin "heureuse" au goût amer.

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N'épargnant aucun détail dans le réalisme, Ruth Mader propose une vision artistique sans compromis, d'un pessimisme implacable. A noter aussi la performance de l'actrice polonaise Aleksandra Justa qui réussit à exprimer les émotions les plus violentes sous un masque impassible.
Cette première oeuvre à petit budget qui a déclenché des réactions extrêmes dans la salle, a réussi à se monter grâce à l'association de la propre société de la réalisatrice (Struggle Films) et d'Amour Fou FilmProduktion. Ayant créé leur structure il y a un an et demi, les deux fondateurs autrichiens d'Amour Fou ont réussi le tour de force de voir leurs quatre productions sélectionnés à Cannes : em>Struggle, deux courts-métrages et leur coproduction de Pas de repos pour les braves du français Alain Guiraudie présenté à la Quinzaine.