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LUXEMBOURG 2016

La Supplication : La poésie de l’horreur

par 

- Le luxembourgeois Pol Cruchten parle des séquelles de l’horreur de Tchernobyl avec des séquences lumineuses dans son documentaire présenté au Luxembourg City Film Festival

La Supplication : La poésie de l’horreur

Faut-il évoquer les horreurs de Tchernobyl à travers des images choquantes ? Ou faut-il, au contraire, parler des séquelles de la plus terrifiante des catastrophes nucléaires avec des séquences limpides et lumineuses qui ne font qu’amplifier les propos hallucinants des victimes. C’est cette deuxième voie qu’a choisi le cinéaste luxembourgeois Pol Cruchten pour mettre en images dans son documentaire La Supplication [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
la prose de Svetlana Alexievich, lauréate du Prix Nobel de Littérature en 2015.

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Le livre et le film présenté dans le cadre du 6e Luxembourg City Film Festival (25 février-6 mars) donnent la parole aux scientifiques, aux enseignants, aux journalistes, aux couples et aux enfants qui ont vu leur quotidien anéanti par le plus improbable des désastres. Mais plutôt que de présenter les supplications de ces hommes, femmes et enfants à travers des "têtes parlantes", Alexievich et Cruchten invitent les spectateurs à un improbable voyage spirituel et poétique au bout de l’horreur. Certains seront sans doute choqués par la juxtaposition de ces paroles proférées à voix basse et sans colère, reflétant les souffrances atroces des victimes de l’accident avec des images à l’esthétisme particulièrement recherché, pour lesquelles le cinéaste dit avoir trouvé l’inspiration chez Andrei Tarkovski.

C’est le directeur de la photographie polonais Jerzy Palacz, un habitué du cinéma de Pol Cruchten, qui a filmé ces séquences inédites en Ukraine, sur les lieux même où les horloges se sont arrêtées le 26 avril 1986. Les paysages industriels post-apocalyptiques et la nature qui, trente ans après la catastrophe, est en train de reprendre ses droits, fusionnent ici dans un maelström d’images choquantes à cause de leur beauté fulgurante. 

Produit par la société luxembourgeoise Red Lion, le film a connu un accueil enthousiaste lors du festival et le réalisateur a confirmé que la chaîne ARTE en a acquis les droits.

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