25/06/2003

Nouvel épisode dans la saga de la Cinémathèque française. La rénovation de la vénérable institution ressemble à un véritable parcours du combattant. Dernier obstacle en date: l’échec du vote de la réforme des statuts par l’Assemblée générale mardi 24 juin.

Le Ministère de la Culture, le CNC (Centre National de la Cinématographie) et le nouveau directeur de la Cinémathèque, Serge Toubiana, espéraient bien voir l’Assemblée Générale de la Cinémathèque Française entériner leur projet de réforme des statuts. Ils brandissaient même en coulisses la menace d’une suspension des subventions de l’Etat (80 pour cent des ressources de la Cinémathèque). Las! Une fois de plus, le personnel du Temple du cinéma a rué dans les brancards, le quorum nécessaire au vote n’étant pas atteint (malgré 171 votes pour face à 70 contre)

Il faut dire que certains éléments de la réforme inquiétent, en particulier la nomination d’un commissaire du gouvernement auprès de la Cinémathèque, la création d’un comité financier commun avec le CNC et les projets de Serge Toubiana de réduire l’activité de restauration au profit du Service des Archives du Film. Le tout sans oublier les combats d’arrière-garde menés par la mouvance de l’ancien président Jean-Charles Tacchella, démissionnaire dans la polémique il y a deux mois. Prochain rendez-vous pour les protagonistes : une assemblée générale exceptionnelle en septembre pour une nouvelle tentative.