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LONDRES 2016

The Autopsy of Jane Doe : les morts aussi ont leurs secrets

par 

- Dans ce premier film en anglais d’André Øvredal, un corps apparemment mort cause beaucoup de problèmes au médecin légiste Tommy Tilden et à son fils Austin

The Autopsy of Jane Doe : les morts aussi ont leurs secrets
Brian Cox et Emile Hirsch dans The Autopsy of Jane Doe

Le Norvégien André Øvredal, loué pour le très amusant documentaire parodique de science-fiction Troll Hunter [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andre Øvredal
fiche film
]
(2010), est à présent au Festival BFI de Londres avec The Autopsy of Jane Doe [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, un conte macabre qui fait sursauter et ne lésine pas sur les gros plans rampants sur l’intérieur du corps allongé qui donne son nom au film. Ce long-métrage, programmé comme "séance de gala pour les fans de films de genre", va sans nul doute conquérir les fans d’horreur, notamment grâce aux performances formidables de Brian Cox et Emile Hirsch en duo de médecins légistes père et fils confrontés à une nuit infernale pleines de phénomènes surnaturels, au cours d’une autopsie pas franchement de routine.

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Une femme non-identifiée, qui a été assassinée et dont la dépouille a été retrouvée au sous-sol sur le théâtre d’un crime,  se retrouve sur la table d’examen des coroners Tommy Tilden (Cox) et son fils Austin (Hirsch). Le shériff leur a demandé d’établir la cause du décès d’ici la fin de la nuit, mais au fil de l’autopsie, plus ils inspectent le corps et les organes, plus ils découvrent de blessures qui soulèvent plus de questions qu’ils ne peuvent donner de réponses. Dans le même temps, l’atmosphère devient de plus en plus étrange, puis tourne à la terreur, tant est si bien qu’on ne peut pas ne peut ressentir physiquement la tension et le suspense qui monte à chaque coup de scalpel des Tildens. Cox et Hirsch forment un escellent duo, et donnent à leurs personnages une épaisseur qui en fait des figures bien plus complexes que les protagonistes en deux dimensions qui peuplent généralement les films d’horreur.

En confinant l’action presque exclusivement dans la morgue souterraine, avec son labyrinthe de couloirs lambrissés de bois sombre menant vers des pièces obscures et poussièreuses qui font planer une inquiétude qui ne fait que se renforcer avec le temps, Øvredal parvient à envelopper le spectateur des sensations que dégagent ces espaces, sans jamais nous laisser sortir de la terre pour une bouffée d’air. L’impression de suffoquement et d’être emprisonnés qu’on ressent est compléter par le bruit d’une tempête qui fait rage au-dehors et finit par réellement murer les Tildens, quand l’électricité tombe en panne et que l’ascenseur cesse de fonctionner.

Øvredal adopte sans détours une approche gore et sanguinolente, forçant le spectateur sans scrupules à regarder chaque incision faite dans le corps de Jane Doe (nom qu’on choisit en anglais pour les individus non-identifiés, ndlt.), tandis que la caméra enregistre froidement l’autopsie. L’horreur des scènes est amplifiées par un paysage sonore glaçant, où le bruit des os qu’on cassent et celui des scalpels taillant la chair le disputent aux craquements d’un poste de radio qui crache une musique pop ringarde. Pourtant, Øvredal ne s’apesantit pas outre mesure, et la violence faite au corps allongé sur la table ne semble jamais gratuite : c’est une composante nécessaire du processus de narration.

Comme dans son film précédent, Øvredal se montre ici habile pour ce qui est de jouer avec les conventions de genre, tout en les repensant de manière nouvelle et excitante.

The Autopsy of Jane Doe a été produit par la société britannique 42, avec les américaines IM Global et Imposter Pictures. Les droits du film pour sa distribution internationale ont été achetés par IFC Midnight.

Cineuropa couvre le 60e Festival BFI de Londres en collaboration avec le Masters en cinéma, programmation et organisation éditoriale d’expositions et cycles culturels de l’École nationale de cinéma et télévision britannique.

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(Traduit de l'anglais)

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