email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

TURIN 2016

Slam - Tutto per una ragazza : amour, paternité et skate

par 

- Le nouveau film d’Andrea Molaioli, présenté en avant-première à Turin, suit un ado confronté à la grossesse inattendue de sa copine. D’après un roman de Nick Hornby

Slam - Tutto per una ragazza : amour, paternité et skate
Jasmine Trinca et Ludovico Tersigni dans Slam - Tutto per una ragazza

Le nouveau film d’Andrea Molaioli, Slam - Tutto per una ragazza [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, s’ouvre comme un numéro de voltige en skate.  Ce troisième long-métrage par l’auteur de La ragazza del lago [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
et Il gioiellino [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, tiré d’un roman de Nick Hornby paru en 2008, projeté en avant-première au 34e Festival de Turin (18-26 novembre 2016), ne laisse aucun doute sur la question : son personnage principal est passionné de skate. Le spectateur entre dans le film avec lui, en tourbillonnant sur le bitume, en se glissant entre les voitures et en slalomant parmi les passants. Si l’histoire n’est pas située à Londres comme dans le livre, mais à Rome, le message est le même : dans la vie comme en skate, on peut tomber et se faire mal, mais après on se relève.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

L’épreuve que va devoir affronter le jeune Samuele (Ludovico Tersigni) est celle de la paternité, à seulement 16 ans. Pour sa famille, c’est une malédiction. Son extravagante maman (Jasmine Trinca), qui n’a que 32 ans, ne craint pas d’admettre que devenir mère très jeune lui a gâché la vie. Même chose pour le père de Samuele, incarné par un Luca Marinelli extrêmement crédible, insolent et drôle. En plus, l’amour que le garçon ressentait pour la belle Alice (Barbara Ramella) s’est déjà presque entièrement dissipé (car il met toute son énergie dans le skate) quand elle lui annonce qu’elle est enceinte. Ses parents à elle, des bourgeois rigides, ont suggéré qu’elle avorte, mais elle refuse, n’ayant aucune intention de faire son droit pour suivre les traces de son père. Samuele est donc impuissant face à un destin qu’il n’a pas choisi.

En réaction, notre jeune héros ne fait rien d’exceptionnel, mais c’est sans doute cela qui fait la force du film. Sans se soustraire à ses responsabiltés, Samuele n’essaie pas non plus d’avoir plus de maturité que celle qu’on a normalement à son âge. Il n’est pas prêt à ce qui arrive et se trouve tout déboussolé, exactement comme on imagine que le peut être un garçon de son âge dans cette situation. De fait, malgré quelques sauts dans un futur où Samuele est déjà père (des flashforwards assez oniriques où son fils s’appelle Ufo – ce qui renvoie à l’acronyme d’OVNI, ndlt. – qui apportent une touche un peu surréaliste au récit), Slam - Tutto per una ragazza est avant tout très réaliste et humain, parfois avec un peu de cynisme. À la manière dont il se réfugie dans les paroles de son gourou Tony Hawk (le plus grand skateur du monde, dont l’autobiographie, où Samuele se plonge tous les soirs, est assez similaire à l’histoire de notre héros), Samuele se montre pour ce qu’il est : un jeune, avec ses idoles pour lui servir de guides. Molaioli nous offre une histoire simple, un thème traité avec tendresse et ironie, un récit somme toute normal, dans tout ce qu’il a d’exceptionnel.

Slam - Tutto per una ragazza, produit par Indigo Film et Rai Cinema, sortira sur les écrans transalpins le 23 mars, distribué par Universal

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy