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FILMS Royaume-Uni / États-Unis

Alien: Covenant, Ridley Scott entre philosophie et horreur

par 

- Le nouveau Ridley Scott arrive dans les salles. Cette première suite donnée à Prometheus se rattache bien à l’intrigue de l’original (de 1979)

Alien: Covenant, Ridley Scott entre philosophie et horreur
Michael Fassbender et Carmen Ejogo dans Alien: Covenant

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est bien meilleur que le désastreux Prometheus (2012). Cette première suite donnée au film de Ridley Scott arrive dans les salles françaises le 10 mai avec 20th Century Fox France. Suivront deux autres films, pour former une trilogie dédiée aux origines d’Alien, le chef-d’oeuvre de 1979. Dans Covenant, on voit ce qui est arrivé à David (Michael Fassbender) et au Docteur Elizabeth Shaw (Noomi Rapace) après les événements survenus dans Prometheus, où une mission pour retrouver les créateurs de l’humanité avait eu des conséquences fatales. Cependant, la clef du film est qu’il se rattache narrativement au Alien original : il en constitue plus exactement le “prequel” et lui rend hommage dans plusieurs scènes. Dans ce nouveau chapitre d’une saga qui s’est enlisée (pour reprendre les mots de James Cameron, qui avait réalisé Aliens, le retour, en 1986), l'équipage du vaisseau Covenant, en mission en 2041 vers une planète lointaine pour la coloniser, subit une tempête de neutrinos et se retrouve attiré par un message “musical” (“Take Me Home, Country Roads” de John Denver!). Il décide donc de dévier de sa route pour visiter ce qui semble une planète hospitalière, mais s’avère être un lieu plutôt menaçant. Le seul habitant de cette planète est un androïde du nom de David qui a survécu à la mission Prometheus, et qui est le jumeau un peu moins développé (parce que davantage sujet aux impulsions et doté de conscience) de Walter, qui fait partie de l’expédition. 

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Alien: Covenant mêle phisosophie et horreur. La première phrase qu’ait dite Ridley Scott à son sujet, selon le producteur irlandais du film, Mark Huffam, est : “Nous allons faire un film dur, interdit aux mineurs, et il va nous falloir beaucoup de rouge – c’est comme ça qu’on dit sang”. À partir du moment où l’intrigue s’accélère, Scott ne nous épargne aucune scène de violence et de sang, ce qui devrait plaire aux jeunes fans du genre. Les amateurs de SF dans son aspect plus méditatif seront peut-être moins sensibles au film malgré la manière dont il combine une esthétique raffinée à l’italienne (avec le fauteuil de Carlo Bugatti, le David di Donatello, la Nativité de Piero della Francesca), la teutonique force wagnérienne de la Walkyrie de L’Anneau du Nibelung, et des réflexions biologico-existentielles (D’où venons-nous ? Où allons-nous ?) à travers le dialogue entre le mème freudienne biomécanique (toujours pour reprendre les propos de Cameron) et son créateur humain Peter Wayland, incarné par Guy Pearce. D’ailleurs, dans ce scénario de John Logan (Gladiator, Hugo Cabret), le robotique Fassbender (David/Walter) résoud le dilemme en quelques mots, d’une perfidie inhumaine : “Tu vas mourir, pas moi”.

Le reste de la troupe fait honneur au film de référence, presque quarantenaire. James Franco meurt dans les vingt premières secondes, Billy Cudrup a un visage parfaitement inscrutable et le personnage féminin, incarné par Katherine Waterson, a autant de charisme qu’un banc de parc sur lequel pourrait s’asseoir un jour Sigourney Weaver.

Ridley Scott a annoncé qu’il avait déjà le scénario de la suite d’Alien: Covenant, qui s’intitule pour l’instant Alien: Awakening et devrait entrer en pré-production en 2018. Le cinéaste a également dit qu’Alien 5, imaginé par le réalisateur sud-africain Neill Blomkamp (District 9), ne verrait jamais le jour. Un “reboot” de la saga d’Ellen Ripley avec, de nouveau, Sigourney Weaver dans le rôle principal, aurait annulé les événements d’Alien 3 et Alien, la résurrection et donné une conclusion différente à l’histoire.

Le film est produit par les britanniques de Scott Free Productions (de Ridley Scott) avec les américains de Twentieth Century Fox Film Corporation, Brandywine Productions et TSG Entertainment.

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(Traduit de l'italien)

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