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CANNES 2017 Industrie

Comment l’animation française peut-elle rayonner à l’international

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- CANNES 2017 : Le CNC a convoqué une table ronde sur l’animation française pendant le festival

Comment l’animation française peut-elle rayonner à l’international

A l’occasion du 70e Festival de Cannes, le CNC a convoqué une table ronde sur le rayonnement de l’animation française. Rassemblant les réalisateur et producteur de Zombillénium [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
– seul film d’animation en Sélection Officielle cette année – et un membre de l’équipe vente internationale de Ma Vie de Courgette [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Claude Barras
fiche film
]
– dont la success story a démarré avec la Quinzaine des Réalisateurs en 2016, l’initiative du panel était belle. Pour que l’animation pérennise son aura à l’international, il y a encore beaucoup à dire et surtout beaucoup à faire.

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En introduction de la discussion, Christine Mazereau, déléguée générale du RECA (Réseau des Ecoles de Cinéma d’Animation), a pu rappeler quelques chiffres clés : plus de 25% des élèves ayant étudié l’animation en France poursuivre leur carrière à l’étranger d’après leur diplôme. "Le savoir-faire des étudiants français est reconnu à l’international. Ils sont aussi réputés pour être créatifs !" Alexis Ducord, qui coréalise Zombillénium, n’a pu que confirmer : nous avons d’excellent talents en France et la formation est bonne car les enseignants sont directement issus de la profession et encore en activité. Par la suite, les projets en série TV étant nombreux, il est très facile pour un étudiant de se développer. "Mon travail comme storyboarder et réalisateur sur des séries, j’ai toujours pris ça comme une continuité de ma formation, Zombillénium est arrivé à un moment où j’étais prêt !"

Coté production, il faut ensuite savoir ce que l’on veut faire. Henri Magalon (Maybe Movies) est lui revenu sur l’importance du développement et de l’écriture. "Nous n’avons pas eu de réunion stratégique sur l’international, mais bien sur le scénario et les valeurs qui devaient être communes. Si nous sommes nous-mêmes et que l’on sait ce que l’on veut raconter, alors notre film peut très bien parler à des Japonais ou autres". Toute la question du succès à l’international repose ensuite sur les moyens fléchés sur le marketing à la production, et les petits "coups de génie" qui peuvent être utilisés pour attirer les distributeurs étrangers.

"Ce qui est difficile en ventes internationales, c’est que le public a besoin de repères alors que nous faisons ce métier pour toujours proposer des choses nouvelles" témoigne Martin Gondre (Indie Sales). Les exemples de Ma Vie de Courgette et de Zombillénium, deux productions indépendantes, sont assez comparables. Sur le cas du casting voix pour l’international par exemple, ni l’un ni l’autre n’ont pris les choses en amont. C’est une question de (petit) budget. Pour Henri Magalon, il faut pouvoir investir plus en tant que producteur dans le marketing, pour pouvoir rester en concurrence avec les américains qui eux investissent des sommes considérables, et même en amont de la fabrication. "Ce n’est pas malsain de faire savoir qu’un film existe !"

La conclusion sera finalement la même que pour l’ensemble du cinéma indépendant : l’économie des films est fragile et c’est ce manque de moyen qui pénalise le développement d’une réputation à l’internationale. "Et si les sujets de films étaient plus simples ?"questionne un vendeur dans la salle. Ce serait alors remettre en cause la diversité de l’animation française, qui reste aujourd’hui au cœur de son attractivité.

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