27/06/2003

Cela semblait trop beau pour être vrai: un cinéma sans complications à prix aussi bas que 20 pences (0,29 euros) la séance. Mais l’avenir d’EasyCinema, qui a ouvert ses portes au public en mai à Milton Keynes (la ville du premier multiplexe britannique en 1985), semble d’ores et déjà compromis.
EasyCinema, cette idée originale du fondateur de la compagnie arienne à prix cassés Easyjet, l’entrepreneur Stelios Haji-Iannou, repose sur un concept simple: des places allant de 20 pences à 5 Livres (7,23 euros), réservables via Internet et sur le principe du «premier arrivé, premier servi». Aucun ticket n’est émis ni enregistré par un système de code-barre quand les spectateurs entrent dans les salles, et aucune publicité ni bande-annonce ne sont diffusées à l’écran. Au moment du lancement, Stelios Haji-Iannou fixait la barre du succès d’EasyCinema à la vente d’un million de tickets d’un montant moyen de 1,5 Livre (2,17 euros) durant la première année d’activité.
Cependant, l’opération est rapidement entrée dans une zone de turbulences quand les distributeurs les plus importants comme Disney, Columbia Tristar, Universal Paramount et Fox ont refusé de sortir leurs films vedettes chez EasyCinema. Ils justifièrent ce blocage en arguant qu’ils acceptaient des faibles pourcentages en échange d’engagements de programmation sur la durée. Easycinema rétorqua en les accusant de mener une politique de cartel et remit l’affaire dans les mains des avocats qui vont plaider sa cause auprès du British Office of Fair Trading et des autorités européennes régulant la concurrence à Bruxelles.

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(Traduit de l'anglais)