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EVÉNEMENTS France

Adieu, Serge Silberman

par 

Melville, Buñuel, Beineix, Kurosawa, Oshima..., le palmarès du producteur Serge Silberman, décédé mardi 22 juillet à Paris à l'âge de 86 ans, parle de lui-même. Sa disparition, saluée par tous les médias français, est celle d'un géant du cinéma dont le talent exceptionnel consistait à produire peu de films qui se sont pratiquement tous révélés des chefs d'oeuvre.

Né en 1917 en Pologne, Serge Silberman vécut dans sa jeunesse en Italie (élève à l'Ecole Polytechnique de Milan) et en Belgique, avant de s'installer en France après avoir survécu aux camps de concentration pendant la seconde guerre mondiale. Sa première incursion dans le 7ème art en tant que producteur indépendant est déjà un coup de maître puisqu'il s'associe en 1959 avec Jean-Pierre Melville pour Bob le Flambeur. Suivront en 1960 Le trou de Jacques Becker et une collaboration intensive avec Luis Buñuel: Le journal d'une femme de chambre (1963), La voie lactée (1969), Le charme discret de la bourgeoisie (1972), le Fantôme de la liberté (1974) et Cet obscur objet du désir (1977). Avec sa société de production Greenwich, Serge Silberman produit ensuite Diva (1980) de Jean-Jacques Beineix, Ran (1985) d'Akira Kurosawa et Max mon amour (1986) de Nagisa Oshima. Une filmographie plus qu'impressionnante qui lui vaudra un Cesar d'honneur en 1988 et une aura internationale jamais démentie pour son travail d'orfèvre qu'il définissait ainsi: "je ne pense pas qu'on puisse faire un film en moins d'un an, un an et demi. Sinon, on devient esclave, on fait de la marchandise pour couvrir les frais généraux".
Ses obsèques auront lieu lundi 28 juillet à 10h30 au cimetière du Père Lachaise à Paris.

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