07/08/2003

Le processus de vente de Vivendi Universal Entertainment s'éternise et le nombre de candidats diminue d'une semaine à l'autre. Après le retrait de MGM, c'est Liberty Media qui semblerait avoir renoncé à acquérir une partie des activités américaines (studios de cinéma Universal, télévision câblée US Networks, parcs à thème) du groupe VU qui souhaite négocier séparément la cession d'Universal Music et du pôle Jeux Vidéo.

Restent en course Edgar Bronfman, NBC (filiale de General Electric) et Viacom, mais les deux derniers trouvent le prix exigé encore trop élevé. Pour situer le niveau financier des débats, il suffit de savoir que Vivendi Universal a refusé une offre de MGM de 11,5 milliards de dollars. La partie de cache-cache continue donc avec VU qui ne facilite l'accès de ses comptes aux éventuels repreneurs. En bien meilleure forme que l'an dernier à la même époque où il était au bord du dépôt de bilan, le groupe français fait jouer au maximum la concurrence et prend son temps. Une stratégie qui pourrait faire revenir dans la négociation les joueurs qui en sont sortis et redistribuer les cartes avec une vente par activité ou un lot global intégrant musique et jeux vidéos. Verdict en septembre car VU doit impérativement se délester de VUE pour éponger une dette de 13,5 milliards d'euros. Une conclusion très attendue à l'échelle française car le retour à l'équilibre de VU lui redonnerait des marges de manoeuvres plus importantes sur le plan hexagonal, en particulier avec la chaîne cryptée Canal +, le principal financier du 7ème art en France.