Vivendi fait le ménage
par Fabien Lemercier
Vaste réorganisation du groupe français Vivendi Universal qui a décidé mardi 2 septembre de céder la majorité du capital du groupe de cinéma UGC à la famille Verrechia, et surtout de lancer un processus de fusion de ses activités américaines avec NBC, la filiale de General Electric. Deux décisions qui s’inscrivent dans la stratégie de réduction de la dette menée depuis un an par le leader de VU, Jean-René Fourtou.
Une nouvelle ère s’ouvre pour Vivendi Universal aux Etats-Unis. Le groupe a en effet choisi de fusionner son pôle américain VUE (Universal Studio, réseau télévisuel USA Networks, parcs de loisirs...) avec NBC, la filiale de General Electric. A la clé, la naissance d’un nouveau colosse des médias, nommé pour l’instant "NBC Universal". Vivendi gardera 20 pour cent de cette entité au moins jusqu’en 2006 et recevra 3,25 milliards de dollars, auxquels s’ajouteront un transfert de dette de 1,6 milliard. La finalisation de cet accord est programmée pour la fin du mois.
Par ailleurs, VU a aussi l’intention de mettre fin à son contrôle du capital d’UGC, le leader européen de l’exploitation cinématographique, également actif dans la production et la distribution. Actionnaire majoritaire à hauteur de 53,3 pour cent depuis octobre 2002, Vivendi Universal compte redescendre à 40 pour cent en cédant ses parts à la famille Verrechia qui dirige le groupe et a déjà la majorité au conseil d’administration. L’opération, assez compliquée sur le plan technique et financier doit cependant obtenir le feu vert des ministères des Finances et de la Culture.
Globalement, VU poursuit sa stratégie de réduction de la dette énorme laissée par Jean-Marie Messier. Jean-René Fourtou a précisé que 16 milliards d’euros de ventes seraient effectifs d’ici fin 2004 et que la dette baisserait 5 milliards d'euros (contre 17 milliards d’euros en septembre 2002). Un grand ménage qui réduit le périmètre du groupe en France à l’audiovisuel avec Canal+ et aux télécommunications avec Cegetel. Deux secteurs qui risquent d’être les prochaines cibles du démantèlement de l’ancien géant.
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