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TORONTO 2019 Discovery

Critique : Pompéi

par 

- John Shank et Anna Falguères livrent un conte crépusculaire d’amour fou avec Garance Marillier et Aliocha Schneider

Critique : Pompéi
Aliocha Schneider et Garance Marillier dans Pompéi

Dans une région désertique, Victor (Aliocha Schneider) et son petit frère Jimmy (Auguste Wilhelm) sont livrés à eux-mêmes. Au sein du groupe auquel ils appartiennent, le cycle de la misère sentimentale semble éternel. Lorsque Victor tombe amoureux de Billie (Garance Marillier), une jeune fille rêvant de romance, les choses commencent doucement à changer pour Jimmy.

Avec Pompéi [+lire aussi :
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, présenté au Festival de Toronto dans la section Discovery, John Shank et Anna Falguères livrent un conte crépusculaire, une abstraction aussi aride que romantique, illuminée par l’amour fou qui terrasse deux enfants perdus d’une civilisation en ruines. C’est un monde d’absence - celle notamment des parents - et de désolation qui abrite les âmes tourmentées de Pompéi, un monde écrasé de chaleur, dominé par les soleils couchants. Un monde hors du temps et de l’espace, impossible à situer ou dater, mais un monde sur le déclin. Un monde qui abrite la romance de deux êtres asservis par une société étouffante, qui vont se libérer l’un l’autre. Ou pas.

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Traversé par cette histoire d’amour fulgurante, le film suit en filigrane le parcours initiatique de Jimmy, le jeune frère de Victor, l’amoureux transi. Perdu dans un monde sans autres repères que le simulacre de masculinité proposé par le groupe, il cherche sa place, ses marques.

Le film construit plan par plan autour de cette histoire d’amour dans son plus simple appareil, et de l’été de tous les dangers de Jimmy, un univers intense aussi beau qu’angoissant, servi par l’image de Florian Berruti, et la direction artistique qui sert l’épais mystère qui nimbe cette communauté d’enfants égarés.

Les deux héros du film sont incarnés par un couple de jeunes comédiens prometteurs, à commencer par la jeune Garance Marillier, la révélation de Grave de Julia Ducournau, qui apporte son intensité ravageuse au personnage de Billie. Face à elle, le musicien et comédien franco-canadien Aliocha Schneider. Issu d’une fratrie parcourue par la fibre artistique – on connaît bien notamment son frère Niels Schneider -, il a tourné dans de nombreux films et séries au Canada, et a justement fait partie de la prestigieuse sélection Rising Stars du Festival de Toronto.

A leurs côtés, on retrouve le jeune comédien français Auguste Wilhelm, ainsi que Vincent Rottiers, vu récemment dans Un ange [+lire aussi :
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.

Pompéi est le deuxième long métrage de John Shank, après L’Hiver Dernier [+lire aussi :
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, sorti en 2011, et présenté aux Gironate degli Autori de la Mostra de Venise. Il l’a co-écrit et co-réalisé avec Anne Falguères. Décoratrice, elle a réalisé les décors de plus d’une quinzaine de longs métrages. Ceux de L’Hiver Dernier, donc, mais aussi de Nue Propriété [+lire aussi :
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d’Olivier Masset-Depasse.

Pompéi est produit par Tarantula, et coproduit par Good Fortune Film (France) et micro_scope (Canada). Le film est vendu à l’international par Jour2fête, et sera distribué au printemps prochain en Belgique par Cinéart.

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