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LES ARCS 2019

Critique : Sanctuary

par 

- Álvaro Longoria et les frères Javier et Carlos Bardem s’impliquent dans une campagne de Greenpeace dans l’espoir de voir naître une vaste zone protégée dans l’Océan Antarctique

Critique : Sanctuary
Javier Bardem dans Sanctuary

#ProtectAntarctic : c’est sous cette bannière explicite que le cinéaste et producteur espagnol Álvaro Longoria et ses compatriotes les frères Javier et Carlos Bardem se sont engagés dans l’aventure du documentaire écologiste Sanctuary [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, présenté à Toronto et San Sebastian avant une première française en séance spéciale au 11e Les Arcs Film Festival.

"C’est une mécanique parfaite d’équilibre entre les espèces et les ressources. L’être humain ne doit pas interférer et détruire. Nous devons en être des témoins pour protéger." Comme le souligne Javier Bardem, narrateur et protagoniste d’un film retraçant une campagne de Greenpeace à laquelle la star a accepté de participer avec son aura, sa stature médiatique et sa capacité d’influence, "l’Océan Antarctique est l’un des derniers espaces vierges de la planète, et sa biodiversité est essentielle pour notre survie."

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15 décembre 2017 : dans les bureaux de Greenpeace Espagne, Javier et Carlos Bardem se font préciser les contours de la mission dans laquelle ils s’engagent. Chaque année, la convention CCAMLR (qui régit la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique) est revue par les 26 pays membres. Or Greenpeace veut proposer la création d’un sanctuaire de protection de 1,8 million de km2 dans la Mer de Weddell, une zone très riche en krill, la base de la chaine alimentaire, une crevette menacée par une pêche industrielle (alimentant la fabrication des capsules d’oméga). Une pétition en ligne est lancée ambitionnant 1,8 million de signatures car "les politiques réagissent quand il y a une pression populaire et un sujet environnemental". Pour la première fois de sa vie, Javier Bardem utilise donc les réseaux sociaux et annonce sa participation via une petite vidéo détendue (bonnet Greenpeace sur la tête) sur Twitter avec son frère Carlos (qui a écrit le scénario du documentaire avec le réalisateur).

567 000 signatures plus tard, on retrouve les deux frères le 23 janvier, arrivant en petit avion sur l’ile du Roi-George avant d’embarquer sur le bateau de Greenpeace. Partageant le quotidien des activistes et des scientifiques, les Bardem découvrent les conditions climatiques extrêmes et la stupéfiante beauté de l’Antarctique, ses impressionnants panoramas de glace, ses colonies de manchots, ses oiseaux, ses baleines, etc. Ils sont également initiés aux enjeux liés à l’importance d’océans sains dans le processus de changement climatique. Le tout dans la bonne humeur (auto-ironie comprise), voire avec une certaine angoisse quand Javier accepte d’accompagner une exploration en sous-marin. Une semaine plus tard, nos deux porte-paroles prennent le chemin du retour, mais ils poursuivront leur travail de persuasion dans les mois suivants en intervenant dans les médias, en rencontrant la ministre allemande de l’environnement, puis son homologue britannique, etc. Un dévouement payant puisque les signatures s’envolent jusqu’à 2,6 millions à l’aube de la réunion décisive, en Tasmanie, des pays devant décider de créer ou non le sanctuaire.

De nouveau associé à Álvaro Longoria après Enfants des nuages, la dernière colonie [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
(Goya 2013), Javier Bardem est le moteur principal de cet instructif documentaire pédagogique de lanceur d’alerte rendant hommage à la nature et à l’investissement des équipes de Greenpeace (Frieda Bengtsson, John Hocevar, Susanne Lockart, Sandra Schottner, etc.). La structure narrative est plus proche du reportage un peu alangui que de l’œuvre cinématographique, mais les décors époustouflants et l’importance du message emportent l’adhésion : "En tant qu’être humains, nous devons nous unir pour défendre notre planète."

Produit par Morena Films et Pinguin Films, Sanctuary est vendu à l’international par Endeavor Content.

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