26/09/2003

Des crédits supplémentaires pour le cinéma et la production audiovisuelle et un coup de pouce financier pour les télévisions publiques. Le ministre de la Culture et de la Communication, Jean-Jacques Aillagon a présenté jeudi 25 septembre son projet de Budget 2004 et définit ses priorités.

531,8 millions d’euros seront affectés en 2004 pour le soutien au cinéma et à la production audiovisuelle, soit une augmentation de 4,8 pour cent. Cette enveloppe globale provient des recettes du compte de soutien (475,7 millions d’euros) et du budget du ministère de la Culture à hauteur de 56,1 millions d’euros.
Côté compte de soutien, les recettes sont issues des taxes sur le prix des places de cinéma (107,17 millions d’euros pour une prévision de 185 millions d’entrées)), sur les diffuseurs télévisuels (326,49 millions) et sur les éditeurs vidéo (40 millions). Le cinéma bénéficiera en 2004 d’une dotation de 247, 09 millions d’euros (+7,76 pour cent) et l’audiovisuel de 199,51 millions. Le ministre a profité de cette occasion pour identifier clairement les priorités à l’égard du 7ème art. D’abord instaurer en janvier 2004 de véritables fonds d’aide à la production par les collectivités locales (budget global 10 millions d’euros avec 1 euro donné par l’Etat pour 2 euros investis par les collectivités). Ensuite augmenter l’Avance sur Recettes à 21,2 millions d’euros et les crédits prévus pour la constitution à Bercy du nouveau pôle Cinémathèque-Bibliothèque du film (11,35 millions d’euros en 2004). Enfin lancer le fameux crédit d’impôt pour inciter à la localisation des tournages en France: officieusement 20 pour cent des dépenses de tournage et de posproduction seraient déduits de l’impôt sur les sociétés ou reversés avec un plafond de 500 000 euros.

Le volet Audiovisuel public qui s’inscrit dans le Budget Communication est aussi en hausse, le gouvernement espérant améliorer la perception de la redevance télé. Parmi les objectifs figure entre autres un accroissement sensible de l'investissement et de l'exposition des programmes de culture et de connaissance sur France 2 et France 3. Les dotations accordées à France Télévisions et ARTE France augmentent de trois pour cent.