01/10/2003

Confirmation rapide des rumeurs avec l’élection à l’unanimité mardi 30 septembre de Claude Berri à la tête de la Cinémathèque française. Le réalisateur-producteur succède au duo formé par le producteur Humbert Balsan et par la présidente de la Cinémathèque de Toulouse, Martine Offroy qui assuraient l’intérim depuis la démission en avril dernier de Jean-Charles Tacchella et qui ont été nommés hier vice-présidents. Le Conseil d'administration de la Cinémathèque a également élu Laurent Heynemann et Jean-Michel Arnold comme secrétaires généraux. Avec la réforme des statuts votée le 22 septembre et une équipe constituée pour la première fois depuis bien longtemps dans la sérénité, le tandem Claude Berri-Serge Toubiana (directeur général) va s’atteler à la mutation de la Cinémathèque qui va déménager au printemps 2005 au 51, rue de Bercy.

Pour Claude Berri, la présidence de la Cinémathèque est une consécration institutionnelle qui couronne une carrière jalonnée de succès. D’abord en tant que réalisateur avec un Oscar du court-métrage en 1962 puis des longs-métrages très populaires comme Tchao Pantin en 1980, Jean de Florette (BAFTA du meilleur film en 1986), Germinal en 1993 et les 874 000 entrées en France d’Une femme de ménage sorti en novembre 2002. Mais cette réussite s’est aussi révélée éclatante du côté de la production avec entre autres Tess de Roman Polanski en 1979, Le fou de guerre de Dino Risi en 1985, La reine Margot de Patrice Chéreau en 1994, L’amant et L’ours de Jean-Jacques Annaud et plus récemment Ma femme est une actrice d’Yvan Attal, sans oublier les deux "blockbusters" internationaux des aventures d’Astérix et Obélix. Une success-story que Claude Berri va poursuivre avec sa société de production Hirsch qui va sortir sur les écrans Les sentiments de Noémie Lvovsky le 5 novembre prochain .