07/10/2003

Après une année 2002 qui s’était soldée par 8 millions d’euros de pertes, le géant du cinéma français Gaumont (production, distribution et exploitation) vient d’annoncer une nouvelle perte de 2,6 millions d'euros pour le premier semestre 2003. Une tendance négative principalement imputable à la baisse de la fréquentation qui frappe l’exploitation dans l’Hexagone depuis le début de l’année, mais aussi à une politique de production qui n’a pas obtenu pour l’instant les succès escomptés.

Producteur de trois films en 2002, Gaumont entendait se relancer cette année avec cinq films au programme. Mais si Père et Fils de Michel Boujenah et Qui a tué Pamela Rose ? ont rempli leurs objectifs avec respectivement 1,04 million d’entrée et 929 000 spectateurs, le démarrage catastrophique de Lovely Rita (90 000 entrées avec 392 copies en première semaine) avec Christian Clavier, et l’échec en avril dernier de Fureur de Karim Dridi (35 000 entrées) ont lourdement pesé sur les comptes. Aussi Gaumont a décidé d’inscrire une provision pour dépréciation de 5,2 millions d’euros pour couvrir les pertes de Lovely Rita car les recettes de "ne permettront pas d'en couvrir le coût" (13,32 millions d’euros de budget). Côté production, la société espère redresser la barre en décembre avec sa dernière sortie 2003 Ripoux 3 de Claude Zidi, avec Philippe Noiret et Thierry Lhermitte, et mise sur l’avenir avec le tournage de L’enquête corse d'Alain Berberian avec Jean Reno et Christian Clavier.
Malgré tout, le groupe reste un pilier du secteur cinématographique puisqu’il a réalisé 32,6 millions d’euros de chiffre d’affaires durant le premier semestre 2003 (contre 33,8 sur la même période 2002) et qu’il enregistre des résultats très positifs dans le domaine des ventes de DVD et sur le plan de la distribution en salles où sa filiale commune avec Buena Vista, GBVI arrive à la seconde place du classement français des distributeurs 2003 près de 14,5 millions d’entrées en 2003 pour 15 longs-métrages distribués.