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PRODUCTION / FINANCEMENT France / Allemagne

À pas aveugles : des images clandestines pour la mémoire

par 

- Le second long métrage de Christophe Cognet fera sa première mondiale au Forum de la Berlinale. Une production L’atelier documentaire vendue par mk2 Films

À pas aveugles : des images clandestines pour la mémoire
À pas aveugles de Christophe Cognet

Depuis une quinzaine d’années, Christophe Cognet travaille sur les images réalisées par les déportés, en secret et au risque de leurs vies, dans les camps nazis. Au cinéma, après les dessins et les aquarelles de Parce que j’étais peintre (révélé au Festival de Rome 2013, dans la section Cinema XXI), ce sont les photographies qui constituent le cœur de son second long métrage documentaire, À pas aveugles [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film
]
, sélectionné au Forum de la 71e Berlinale et qui sera dévoilé en ligne et en première mondiale durant l’Industry Event (du 1er au 5 mars).

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À Dachau, Buchenwald, Mittelbau-Dora, Ravensbrück, et Auschwitz-Birkenau, des déportés ont réussi à prendre des photographies clandestines. Puisque ces femmes et ces hommes se sont acharnés à nous transmettre ces images, il nous faut bien les regarder… Tel est le sujet exploré par le cinéaste et qu’il a également traité en parallèle dans un livre intitulé Éclats (éditions du Seuil – 2019).

Interviewé en 2018 dans le cadre des résidences d'écriture de Ty Films, Christophe Cognet revenait sur la source de son intérêt au long cours pour "la question du rapport entre l’image et l’horreur, les camps, la guerre" (il a également réalisé L’Atelier de Boris en 2004 et Quand nos yeux sont fermés en 2005). "Je fais partie de cette génération à qui on a montré Nuit et brouillard en classe. C’est un film qui m’a plus que marqué, qui m’a sidéré (…) Ce nouveau film s’appelle À pas aveugles, parce que je me suis rendu compte que la plupart de ces photos n’avaient pas été regardées par les gens qui les ont faites. Par exemple, l’appareil d’un photographe qui était à Buchenwald, Georges Angeli, était caché contre son ventre, dans des journaux. Donc il n’a pas regardé les photos qu’il a prises. D’autres photos aussi, parmi les plus célèbres, celles qui ont été faites à Birkenau par un groupe de membres des commandos spéciaux des chambres à gaz, une ou deux ont été faites sans être visées d’après ce qu’on en a compris". Des images clandestines que le réalisateur analyse avec la même intention que dans Éclats : "en les remettant dans leurs contextes, avec le savoir disponible aujourd'hui, mais sans préjuger de ce qu’elles ont montrer et à dire."

Produit par Raphaël Pillosio pour la structure bordelaise L’atelier documentaire, À pas aveugles a été coproduit par Robert Cibis pour la société allemande OVALmedia. Soutenu par l’avance sur recettes du CNC, les régions Nouvelle-Aquitaine (aide à la production) et Ile-de-France (aide après réalisation), le long métrage est vendu à l’international par mk2 Films.

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