Succès des films de la Section 481
par Annika Pham
D’après Screen Producers Ireland (SPI) Veronica Guerin et Intermission, deux films soutenus par la Section 481 – le système d’incitations fiscales en faveur du cinéma mis en place par le gouvernement – ont largement contribué à la saison record du box-office irlandais.
Les deux films, le premier avec Cate Blanchett et le second avec Colin Farrell comme autre vedette attractive, ont été distribués en Irlande par Buena Vista à la fin de l’été, pour des recettes de plus de 6,5 millions de livres sterling. Un résultat qui a contribué à une hausse de 17 pour cent de la fréquentation en août par rapport à l’année précédente. Contrairement à la fréquentation britannique qui a diminué de 7 pour cent cette année, le nombre de spectateurs dans les salles irlandaises s’est maintenu au même niveau avec 11,5 millions d’entrées de janvier à fin août 2003. En termes de box-office, les films irlandais ont totalisé 80 millions d’euros de recettes et Veronica Guerin est toujours le film numéro un en Irlande jusqu’à présent.
Selon le SPI, le succès de ces deux titres est une preuve supplémentaire de la nécessité vitale de conserver la Section 481, que le gouvernement irlandais veut stopper en décembre 2004. “C’est encourageant de voir que les irlandais sont toujours des spectateurs passionnés” a souligné Joan Egan, le directeur exécutif du SPI et manager de Tyrone Productions. “Nous continuons à avoir le plus haut niveau de fréquentation par habitant en Europe. Néanmoins, la croissance de l’industrie du film irlandaise ces dernières années a joué un rôle majeur en créant cet intérêt et cet élan. Si le gouvernement ne comprend pas que la production de films dans ce pays ne peut pas fonctionner sans incitations fiscales, cet élan retombera rapidement”. De son côté, Brendan McCaul, le vice-president de BVI Irlande, un des meilleurs soutiens de l’industrie du film locale, a déclaré: “La qualité des films irlandais s’est énormément améliorée ces deux dernières années …sans les incitations fiscales pour aider le la croissance des productions nationales, l’âge d’or du cinéma irlandais serait déjà terminé, ce qui serait une véritable honte”.
Le SPI continue à faire pression sur l’Etat pour sauver les incitations fiscales gouvernementales qui rapporteraient un retour sur investissement de 3 pour 1 et qui soutiennent quelques 4300 emplois dans l’industrie cinématographique irlandaise.
(Traduit de l'anglais)
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