13/10/2003

Au-delà de la trentaine de grandes métropoles françaises participant jusqu’au 24 octobre à la seconde édition de Cinedays, le cinéma européen va également pénétrer en profondeur dans l’Hexagone grâce à l'ADRC (Agence pour le développement régional du cinéma). Organisme chargé de maintenir et de développer les salles de cinéma sur l'ensemble du territoire et, surtout dans les zones mal desservies en favorisant leur accès aux films, l’ADRC décline cette année Cinedays dans 60 salles de petites et moyennes villes (réalisant moins de 215 000 entrées par an et par ville). Une action qui va permettre au patrimoine cinématographique européen d’atteindre en profondeur un public, et particulièrement les jeunes, souvent peu favorisé en matière de 7e art.

L’ADRC qui fête en 2003 ses 20 ans d’existence (avec au total 33 000 copies et 1600 films mis en circulation) a proposé à ses exploitants une liste de 80 films européens dans le cadre de Cinedays, avec des conditions de location avantageuses (pas de minimum garanti en échange d’au moins deux séances). De l’Allemagne (Adlon, Schlöndorff, Wenders) à l’Autriche (Seidl), en passant par la Belgique, le Danemark (notamment quatre films de Dreyer), la Suède (Widerberg), la Hongrie (cinq longs-métrages d’Istvan Szabo), la Pologne (Munk, Wajda, Kawalerowicz, Zulawski, Kieslowski...), la République Tchèque (Hertz, Zeman, Menzel...), sans oublier la Russie, le Tadjikistan et le Kazakhstan : le cinéma d’Europe centrale, nordique et orientale bénéficie d’un panorama très complet. Sont également au rendez-vous l’Espagne (Bunuel, Almodovar...), la Grande-Bretagne (Gilliam, Leigh, Ivory, Chaffey, Powell, Russell...), l’Italie (Antonioni, Moretti, Fellini, Bertolucci, Avati, Pasolini, Comencini, de Sica...), l’Irlande (Joe Comerford), les Pays-Bas (van der Keuken), le Portugal (de Oliveira et Botelho) et la Suisse (Schmid, Goretta...). Une rafale de chef-d’œuvres saupoudrée de quelques films français, entre autres réalisés par Truffaut et André Malraux, et agrémentées par des conférences organisées en partenariat avec des magazines spécialisés (Synopsis, Les Cahiers du cinéma et Positif) et des institutions comme la Cinémathèque Française et l’association Française de recherche en histoire du cinéma.