Le César du meilleur film pour Adieu les cons
par Fabien Lemercier
- Avec sept trophées, le long métrage d’Albert Dupontel domine très largement le palmarès. Laure Calamy et Sami Bouajila sacrés meilleurs interprètes

C’est une cérémonie très particulière des César qui s’est déroulée vendredi soir à Paris. Récompensant les meilleurs films français d’une année 2020 amputée de plusieurs mois d’activité pour cause de fermeture sanitaire des salles de l’Hexagone (qui ont d’ailleurs toujours leurs rideaux baissés depuis le 30 octobre), ce que n’ont pas manqué de stigmatiser nombre des primés et de remettants en envoyant au gouvernement de multiples boulets de canons verbaux sur sa gestion culturelle actuelle, l’événement s’est néanmoins tenu en public (réduit et avec un très strict protocole sanitaire).
Comme un symbole, c’est une tragédie burlesque, intense et dopée à l’humour noir, jetant un regard acéré sur les maux de la société contemporaine qui a triomphé puisque Adieu les cons [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] d’Albert Dupontel a raflé sept trophées, dont les titres de meilleur film, meilleure réalisation et meilleur scénario original (écrit en solo par le cinéaste). Une très large victoire d’une œuvre au croisement du cinéma d’auteur et du cinéma populaire, qui reflète également la destinée des films fauchés en plein essor par les fermetures sanitaires avec seulement neuf jours à l’affiche en octobre dernier pour un démarrage fulgurant à 720 000 entrées (mais Gaumont le ressortira dès une réouverture des salles qui est encore dans la nébuleuse, même si on évoque en sourdine la seconde quinzaine d’avril, mais qui sait…). Et pour couronner le caractère très singulier de cette cérémonie des César, Albert Dupontel, le grand vainqueur n’était pas présent, non pas crainte d’une quelconque contamination, mais par un principe de non-participation aux remises de prix qu’il tient de longue date (selon lui, l’art ne se mesure pas, ne se compare pas).
Les autres primés n’ont pas boudé leur plaisir, notamment Laure Calamy et Sami Bouajila, sacrés pour la première fois meilleurs interprètes, respectivement pour Antoinette dans les Cévennes [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] et Un fils [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Mehdi M. Barsaoui et Sami …
fiche film]. S’est aussi distingué Adolescentes [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] de Sébastien Lifshitz qui a été primé trois fois (comme meilleur film documentaire et pour le montage et le son), le reste du palmarès répartissant les récompenses (de Josep [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Aurel
fiche film] à Deux [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Filippo Meneghetti
fiche film], en passant par Stéphane Demoustier, Émilie Dequenne, Nicolas Marié, Fathia Youssouf, Jean-Pascal Zadi, etc., jusqu’au Danois Thomas Vinterberg avec Drunk [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] comme meilleur film étranger).
Le palmarès :
Meilleur film
Adieu les cons [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] - Albert Dupontel
Meilleure réalisation
Albert Dupontel - Adieu les cons
Meilleure actrice
Laure Calamy - Antoinette dans les Cévennes [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film]
Meilleur acteur
Sami Bouajila - Un fils [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Mehdi M. Barsaoui et Sami …
fiche film] (Tunisie/France/Liban/Qatar)
Meilleur film documentaire
Adolescentes [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] - Sébastien Lifshitz
Meilleur long métrage d’animation
Josep [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Aurel
fiche film] – Aurel (France/Espagne/Belgique)
Meilleur premier film
Deux [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Filippo Meneghetti
fiche film] - Filippo Meneghetti
Meilleur scénario original
Albert Dupontel - Adieu les cons
Meilleure adaptation
Stéphane Demoustier - La Fille au bracelet [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Stéphane Demoustier
fiche film] (France/Belgique)
Meilleur actrice dans un second rôle
Émilie Dequenne - Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Emmanuel Mouret
fiche film]
Meilleur acteur dans un second rôle
Nicolas Marié - Adieu les cons
Espoir féminin
Fathia Youssouf – Mignonnes [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Maïmouna Doucouré
fiche film]
Espoir masculin
Jean-Pascal Zadi - Tout simplement noir [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film]
Meilleure musique originale
Rone - La Nuit venue [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Frédéric Farrucci
fiche film]
Meilleur son
Yolande Decarsin, Jeanne Delplancq, Fanny Martin et Olivier Goinard - Adolescentes
Meilleure photographie
Alexis Kavyrchine - Adieu les cons
Meilleur montage
Tina Baz - Adolescentes
Meilleurs costumes
Madeline Fontaine - La Bonne Épouse
Meilleurs décors
Carlos Conti - Adieu les cons
Meilleur film de court métrage
Qu'importe si les bêtes meurent - Sofia Alaoui
Meilleur court métrage d'animation
L'heure de l'ours - Agnès Patron
Meilleur film étranger
Drunk [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] - Thomas Vinterberg (Danemark/Suéde/Pays-Bas)
César des Lycéens
Adieu les cons [+lire aussi :
critique
bande-annonce
fiche film] - Albert Dupontel
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.