14/10/2003

Rouage essentiel de la distribution cinématographique italienne, les cinémas d’Essai se révèlent sous un jour encore plus favorable grâce à une analyse réalisée par le ‘Giornale dello Spettacolo’. En effet, selon les conclusions de cette enquête et en fonction de la typologie des films, les résultats obtenus dans les salles d’Essai peuvent être meilleurs que ceux engrangés par un même film dans un multiplexe.

Pour conforter cette thèse, deux exemples frappants s’imposent. Tout d’abord, le film allemand Good Bye Lenin a cumulé plus de 135 000 entrées dans le circuit d’essai, alors qu’il a à peine atteint 20 000 spectateurs dans les multiplexes où il a pourtant bénéficié d’un nombre supérieur de jours de programmation.
De la même manière, le film de Marco Bellocchio, Buongiorno notte, distribuée sur une combinaison totale de 159 copies (dont 48 pour les salkles d’essai, 58 pour les multiplexes et 53 aux salles uniques ou multi-salles traditionneles) a pris complètement à contrepied les attentes et la tendance à privilégier les multiplexes ou les multisalles: les salles d’essai ont en effet rassemblé 194 000 spectateurs, les multisalles 158 000 et les multiplexes 119 000.

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On peut en déduire que les multiples qui jouent un rôle décisif pour les résultats des films spectaculaires ou plus populaires, se montrent néanmoins faibles pour la promotion du cinéma d’auteur, contrairement aux salles d’Essai qui suscitent la curiosité des spectateurs en leur proposant des films méconnus ou sans impact d’attraction immédiate à l’affiche.
Une conclusion qui sera débattue cette semaine à l’occasion des rencontres d’Essai organisées par la FICE à Ravenne du 15 au 17 octobre.

(Traduit de l'italien)