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THESSALONIQUE DOCUMENTAIRES 2021

Critique : Porno Uncle Jim

par 

- Le réalisateur Stephan Bookas dirige son regard vers J.J. Proferes, surnommé le "sultan d’un empire du X”

Critique : Porno Uncle Jim

Il n’est pas de meilleure manière de découvrir des petites informations intrigantes sur sa famille qu'à travers un documentaire, semble-t-il, et de fait, Stephan Bookas a profité pleinement du médium pour explorer bravement le passé de son grand-oncle dans Porno Uncle Jim, qui vient de faire sa première mondiale au Festival du documentaire de Thessalonique. Et quel passé ! Car J.J. Proferes a réellement fait honneur à son titre de "sultant d'un empire du X", comme l’avait formulé un journal, et quoique sa gloire n'ait pas duré très longtemps, les anecdotes continuent d'affluer. Ainsi que les trucs et astuces, Monsieur Propre ayant été désignée comme la marque à utiliser pour laver les projections de liquide séminal sur les murs. En termes de placement de produit involontaire, celui-ci va sans doute rester dans les annales.

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L'hilarité est clairement au rendez-vous dans tout ce qu'on voit ici, des vieux films de propagande sur les "actes sexuels non-naturels" qui vont pervertir tout le pays, si on laisse faire, à l'oeuvre de J.J. lui-même, qui comprend des titres comme Of Hot Nights… and Damp Beds ("Des nuits chaudes... et des lits moites") ou l'apparemment aventureux Cross-Country Orgy. Il a été si prolifique qu'on l'a décrit comme "vomissant les livres". Mais même ses proches ne savaient pas bien quoi faire de ses inclinations particulières, et Bookas montre que, comme toujours, s'amuser a un prix. Alors que les hommes hétéro peuvent toujours trouver des sources de divertissement, la communauté gay des années 1960 et 1970 en était souvent privée, ou se retrouvait rabaissée pour vouloir essayer. Il va sans dire qu'il a suffi au sultan lui-même d'un faux pas et d'une mention de mannequins mineurs pour que son rêve s'écroule.

Bien que le film aurait bénéficié d’un plus gros budget, enfin d'un budget tout court, il passe tout seul, assez vite pour qu’on ne fasse aucun cas (ou presque) de son côté amateur et de ses piètres éclairages. En tant qu'exploration de l’ensemble du mouvement, et du porno, d’ailleurs, le film ne va pas non plus très en profondeur, et plus de temps aurait certainement aidé. Cela dit, il pose un regard drôle sur quelqu'un qui, malgré tout ce matériel, reste une énigme, allant du type avec "une allure de petit boss mafieux", comme l’avait dit un article de presse, à un emploi fixe de Père Noël local, et tout cela dans l’ignorance sereine de tout le monde autour. L'idée n'est pas non plus d'émoustiller car (du moins dans ce film), Proferes fait l'effet de quelqu’un qui voulait seulement raconter des histoires, avant toute autre chose, et voyait clairement le sexe comme quelque chose d’assez joyeux. Après, demander à des membres de sa famille d'apparaître certaines productions était tout de même une drôle d'idée. Ou peut-être que c'était juste par politesse.

Porno Uncle Jim est une coproduction entre les États-Unis et le Royaume-Uni produite par Stephan Bookas et Whatnot Films.

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(Traduit de l'anglais)

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