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CANNES 2021

À Cannes, les experts évaluent le potentiel d’exportation des films français

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- CANNES 2021 : Cette table ronde, organisée par le CNC, a réuni cinq intervenants de marque représentant des festivals, des exploitants, des distributeurs et des vendeurs à l’international

À Cannes, les experts évaluent le potentiel d’exportation des films français

Le 8 juillet, le CNC a organisé une table ronde intitulée "Le cinéma français dans le monde : à la reconquête des marchés et des publics dans la période post pandémique", dans le cadre de l’événement du jour "L'export et l'attractivité à l'international, un enjeu pour notre industrie cinématographique". L'événement a eu lieu à la Plage du Gray d'Albion pendant le Festival de Cannes de cette année (6-17 juillet).

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Après un bref discours par Mathieu Fournet, directeur des affaires européennes et internationales du CNC, la directrice générale d’Unifrance et modératrice de la table ronde, Daniela Elstner, a présenté les cinq intervenants : Arianna Bocco, présidente d’IFC Films, Edna Epelbaum, directrice générale de Cinétival, Joana Vicente, co-directrice du Festival international du film de Toronto (TIFF), Ardavan Safaee, président de Pathé Films, Sabine Chemaly, directrice des ventes internationales de TF1.

Safaee a commencé par souligner le fait que l’évolution actuelle de la distribution avait été amorcée bien avant la pandémie, mais que l’épidémie avait certainement contribué à accélérer les choses. "Nous avons perdu les secteurs du divertissement à domicile et du DVD, ce qui n’est peut-être pas plus mal, et maintenant la pression porte principalement sur la distribution internationale en salles", a-t-il déclaré. Par conséquent, "les ventes internationales vont prendre de plus en plus d'importance à l'avenir."

Vicente a poursuivi en déclarant à quel point le buzz généré par le festival était important pour de nombreux films. En effet, "des films incroyables ne sont pas allés au festival et ont en quelque sorte disparu". Elle a affirmé qu’aujourd’hui "les festivals étaient plus importants que jamais" pour les talents installés et émergents". Elle a ajouté que, le fait que Toronto suive le calendrier de sorties nord-américaines représentait un avantage, mais les films qui ne s’assuraient pas une distribution aux États-Unis, avaient encore du mal à être distribués par les petits distributeurs canadiens.

Plus tard, Epelbaum a expliqué combien il était essentiel d’impliquer davantage les exploitants, car la synergie entre les producteurs, les distributeurs et les autres professionnels du secteur ne suffisaient pas à attirer assez de spectateurs. "Nous avons besoin de commencer à travailler ensemble plus tôt. Nous ne devons pas nous impliquer au stade de l’écriture du scénario, ça, c’est à vous de le faire. Mais une fois que le film est prêt, nous devons collaborer et décider ensemble du public à cibler. Nous ne le faisons pas, ou du moins, trop rarement."

Bocco a expliqué comment IFC essayait d’entrer en contact avec les exploitants, essentiellement lors des festivals, au stade du choix des films terminés. Elle a ajouté que, dans de nombreux cas, soutenir les chaines de cinémas était indispensable. Sans cela, la société devait calculer les risques financiers pour un film exclusivement distribué par des cinémas indépendants et sans le soutien des grandes chaines. De plus, a-t-elle affirmé, "la concurrence est plus importante aujourd’hui avec le "restez chez vous et regardez Netflix de votre canapé", et même avec les jeux. " En réponse à cette tendance, elle a précisé "aux États-Unis, nous nous tournons vers des cinémas communautaires. […] J’apprécierais vraiment ce changement, car nous attirerions un public plus local, et plus engagé aussi."

En ce qui concerne l'aide fournie par les données (sur lesquelles les plateformes s'appuient fortement), Safaee a expliqué que nous ne pouvions pas ignorer leur rôle dans la création d'investissements efficaces. Il a également déclaré à quel point "il est vraiment difficile d'obtenir des données unifiées. Cela nécessite beaucoup de solutions technologiques et d'investissements".

Concernant l’hybridation des festivals, Vicente a déclaré que, même si les événements étaient plus radicaux, elle mesurait la manière dont "le numérique pouvait être un moyen de favoriser l’inclusion et d'aider les personnes qui ne pouvaient pas assister aux festivals". Elle a également salué l’efficacité de la communication et des échanges d’idées que les différents festivals internationaux avaient partagés en période de pandémie, en essayant de déterminer "à quoi le futur allait ressembler".

Une discussion ouverte a rapidement clôturé l’événement, discussion au cours de laquelle Chemaly a souligné que nous devions apprendre à "voyager moins, mais mieux". Elle a ajouté que nous devions nous rendre compte des avantages qu’offrait le numérique. Epelbaum a, quant à elle, évoqué la création de davantage de "passerelles" au sein de l’industrie et de solutions pour pallier le manque de diversité et l’égalité des sexes, surtout au niveau managérial, ce qui devrait également permettre de "représenter le public de manière plus équitable". Enfin, Fournet a souhaité voir "davantage de films français à l’avenir, réalisés ou produits avec la France".

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(Traduit de l'anglais par Karine Breysse)

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