20/10/2003

"Nouvelles stratégies et nouveaux instruments pour le soutien de l'industrie audiovisuelle: modèle européen et modèle américain" : tel a été le thème des discussions de la journée d’ouverture de la 17ème édition d’EUROVISIONI, le Festival Internationale de Cinéma et de Télévision qui a débuté hier soir à Rome.

Ce matin, Luciana Castellina a présidé la session d’ouverture des travaux avec une rencontre sur le thème des "Nouvelles stratégies et nouveaux instruments pour le soutien de l'industrie audiovisuelle: modèle européen et modèle américain". Elisabetta Brunella, la secrétaire générale de MEDIA Salles, a présenté un panorama statistique des deux marchés, en pointant deux secteurs majeurs pour lesquels l’Europe serait bien inspirée de suivre le modèle américain: la branche de la distribution et le marketing pour la promotion du cinéma. Les données démontrent qu’2002, le coût moyen marketing pour promouvoir les films américains s’élève à 30,62 millions de dollars.

Elisabetta Brunella a expliqué à Cineuropa que le marché européen peut apprendre également beaucoup du système de distribution américain, mais qu’en Europe, la fragmentation est trop forte avec de multiples petites sociétés nationales. Les recherches de MEDIA Salles démontrent qu’un film européen met environ deux année à être distribué dans tous les pays du Vieux Continent. Par exemple, le britannique Joue la comme Beckham [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film] est sorti en Grande-Bretagne en avril 2002, puis au Etats-Unis, avant même d’être distribué au Portugal (automne 2003). En général, les productions gagnantes hors des frontières européennes sont quasiment toujours britanniques ou françaises, parfois espagnoles et italiennes, occasionnellement allemandes.

Au cours du débat de la matinée ont également été analysés deux cas pratiques de distribution: le blockbuster américain Ce que veulent les femmes et le hit français Le fabuleux destin d’Amélie Poulain [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film]. Dans tous les pays européens, hormis la France, le film américain est sorti sur une combinaison de copies supérieure à celle du film de Jeunet. Mais, rapporté au nombre de copies, le nombre d’entrées réalisé par le film interprété par Mel Gibson a affiché une moyenne inférieure à Amélie Poulain. En Autriche, par exemple Amélie est sorti sur 26 copies et a réalisé 10 700 entrées par copie, alors que les 102 copies de Ce que veulent les femmes ont totalisé 7250 spectateurs par copie.

Le Festival se poursuit avec trois ateliers consacrés à "l’avenir du programme MEDIA", aux "Relations entre la Pay TV et l'industrie audiovisuelle européenne" et aux "Droits sportifs: moteur de l’industrie européenne?".

Eurovisioni se déroule jusqu’au 24 octobre, avec la clôture officielle de Cinedays 2003.