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PRODUCTION France

Jeunet vers l’agrément

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Nouvel épisode dans la saga à rebondissements qui agite depuis cet été institutions et professionnels du cinéma français à propos de l’agrément du nouveau film de Jean-Pierre Jeunet, Un long dimanche de fiançailles. Mais cette fois, l’épilogue n’est pas loin puisque David Kessler a révélé mardi 21 octobre dans une interview accordée au quotidien économique Les Echos que le film allait recevoir son agrément en tant que long-métrage français.

L’objet de la discorde pour ce méga-budget de 45 millions d’euros actuellement en tournage en France, tourne autour de la question du contrôle réel de la production déléguée au sein de 2003 Production. En effet, si les Américains de la Warner sont minoritaires à 32 pour cent, la présence de plusieurs autres actionnaires individuels qui ne sont autres que des salariés de Warner France soulève de nombreuses interrogations, voire des attaques de l’API (MK2, Gaumont, Pathé, UGC) et du Syndicat des Producteurs Indépendants. Ce dernier a ainsi déclaré : "une fois ouverte cette boîte à Pandore, l’hypothèse est sérieuse de voir une autre major, puis encore une autre, venir profiter de l’aubaine" . Il faut savoir que l’agrément permet de bénéficier des ressources rétroactives du compte de soutien du CNC (auquel n’ont pas accès les sociétés non européennes).

Selon David Kessler, "le seul point qui faisait débat était de savoir si 2003 Productions, producteur délégué du film, était ou non contrôlé par une société extra-communautaire...,le CNC lui a demandé de clarifier ses statuts..., et les modifications ont porté sur les modalités de prises de décisions par l'assemblée générale" où la Warner n’a plus désormais de pouvoir de blocage. Des changements de dernière minute qui ont un parfum de sauvegarde des secteurs du tournage et de la post-production dans l’Hexagone qui travaillent énormément sur Un long dimanche de fiançailles. La voie est donc libre juridiquement pour l’agrément du film de Jeunet, même si David Kessler a précisé: "Je m'attends sur un sujet aussi sensible à ce que ma décision suscite des réactions".

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