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ROME 2021

Critique : Anni da cane

par 

- Fabio Mollo propose une amusante comédie pour jeunes adultes dont l’héroïne est incarnée par la talentueuse star montante Aurora Giovinazzo ; un film coloré, inclusif et un peu déjanté

Critique : Anni da cane
Aurora Giovinazzo (centre) avec Luca Maria Vannuccini et Isabella Mottinelli dans Anni da cane

Stella a presque 16 ans, mais elle a l’impression d’en avoir 112. Après un événement affreux qui l'a traumatisée, elle a commencé à compter ses années comme celles des chiens, c'est-à-dire que chaque année qui passe en vaut sept. De fait, avant son prochain anniversaire, qui est le jour où elle est convaincue qu’elle va mourir, elle a décidé de brûler toutes les étapes et de faire tout ce qui vaut la peine d'être fait dans cette vie. Elle a un mois seulement… et la liste est longue. Si cette prémisse est déjà intrigante en soi, le fait que Stella soit interprétée par la talentueuse jeune star montante Aurora Giovinazzo (vue à Venise dans Freaks Out [+lire aussi :
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de Gabriele Mainetti), et que la série repose sur des dialogues et des personnages bien construits ainsi que d'excellents visuels et un rythme effréné, fait de Anni da cane, le tout premier titre Amazon Original Italia, présenté parmi les séances spéciales dans le volet Alice nella città de la 16e Fête du Cinéma de Rome, une série brillante et enthousiasmante pour le jeune public comme pour les adultes.

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Cette plaisante comédie pour jeunes adultes, écrite par le duo de scénaristes trentenaires Mary Stella Brugiati-Alessandro Bosi, a été confiée pour la réalisation à Fabio Mollo (à qui on doit Le Sud, sinon rien [+lire aussi :
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et la série Curon [+lire aussi :
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). Stella est une petite jeune fille pleine d’imagination mais elle est tourmentée, désenchantée, et mal à l'aise avec les autres ados, pour lesquels elle est invisible, comme avec les gens de sa famille : sa mère toujours dans les nuages (Sabrina Impacciatore) et sa sœur "parfaite en tout" (Romana Maggiora Vergano). Ses deux seuls compagnons d’aventure sont eux aussi un peu marginalisés ; il s'agit de Nina (Isabella Mottinelli), une amie douce et sage qui dispense des conseils et idéalise l’amour, et de Giulio (Luca Maria Vannuccini), un garçon plus pragmatique et direct qui a les cheveux roux et une vraie passion pour la photographie.

Dans la liste des choses à mettre en pratique avant de mourir (liste qui comprend notamment : avoir une vie sociale, dessiner un graffiti, même moche, traire une vache, faire une activité de riche, obtenir un entretien d'embauches...), il y a aussi, évidemment, perdre sa virginité. Le complice innocent désigné à cette fin est Matte (Federico Cesari, la star de Skam Italia), un garçon qui aurait tout pour être le playboy de l’école, mais qui est en fait timide, un peu gauche, "lent" et un expert insoupçonné de la broderie point de croix. Comme on pouvait l'imaginer, la relation entre eux deux ira bien au-delà de la simple case à cocher sur une liste, mais ce qui est moins prévisible, c’est que l'intrigue romantique ne devient pas le fil rouge central du film. Celui-ci a sa part de tragédie, bien combinée avec tout le reste, et le résultat final est une fresque variée, colorée et inclusive sur les joies et les peines d’une adolescente hors du commun, fresque agrémentée par la participation de Valerio Mastandrea, qui fait une apparition brève mais très significative.

"Je ne voulais pas seulement participer aux fêtes, je voulais avoir le pouvoir de les torpiller", disait Jep Gambardella dans La Grande Bellezza [+lire aussi :
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. Stella semble prendre cette phrase au pied de la lettre quand, dans une des scènes les plus drôles du film, elle lâche tout et fait voler en éclats une fête d’anniversaire pour le moins imparfaite (avec concert privé d’Achille Lauro, qui a aussi composé un morceau inédit pour le film), défoulant toute son irrépressible rage sur la célébration. Jeunesse oblige, la BO du film regorge d'artistes populaires auprès des ados ((Blanco, Coez, Ariete, pour en citer quelques uns). Il faut mentionner aussi les costumes de Sara Fanelli : celui du "porte-éventail roi d'Amazonie" est irrésistible.

Anni da cane, produit par Amazon Studios et Notorious Pictures, sera disponible sur Amazon Prime Video en Italie à partir du 22 octobre, et dans 240 pays et territoires du monde à partir du 26 novembre.

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(Traduit de l'italien)

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