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COURTS MÉTRAGES France

Clermont-Ferrand annonce ses lauréats, après une édition 2022 présentielle réussie

par 

- Le film australien Mate a décroché le Grand Prix

Clermont-Ferrand annonce ses lauréats, après une édition 2022 présentielle réussie
Mate de George-Alex Nagle

Après les événements tumultueux de ces deux dernières années, le retour du Festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand sous sa forme présentielle (après une édition 2021 organisée uniquement en ligne) a produit une impression de normalité qu’on attendait depuis longtemps dans l’industrie du court-métrage. Des protocoles sanitaires stricts étant de mise et dans les cinémas, et au Marché du Film Court, tout n'était pas exactement comme d’habitude, certes, mais le sentiment que le public comme l’industrie sont au moins capables de naviguer dans la situation telle qu’elle est actuellement a semblé de bon augure.

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Le public de Clermont est venu en masse et le Marché du Film Court (quoique plus calme par rapport aux années précédentes, particulièrement affecté par l’absence des acteurs du secteur extérieurs à l’Europe continentale) a enregistré une fréquentation honorable et accueilli de grands festivals, producteurs et distributeurs européens. Et bien que ces absences aient entamé l’aspect mondain de l’événement, le centre névralgique officieux de la manifestation, le bistrot L’Univers, est devenu (heureusement, en extérieur) un point de rendez-vous important pour de nombreux professionnels et spectateurs qui étaitent heureux de se retrouver en vrai.

Le festival, qui s’est achevé samedi soir, s’est clôturé sur la remise de la pléthore de prix habituelle. Le Grand prix international est allé à Mate de George-Alex Nagle (Australie), une tranche de drame domestique impeccable qui suit la relation tendue entre un adolescent, Jack, et un adulte récalcitrant, John. À mesure que le film révèle leur passé, et le fait qu'ils pourraient bien représenter deux faces de la même médaille, il explore le mouvement de tiraillement entre le désir d'un futur qui va s'améliorer et les regrets quant à un passé gâché.

Parmi les autres films de la compétition internationale qui se sont illustrés figure le lauréat du Prix spécial du jury, Sarira (Mingyang Li, Chine), sur un moine incapable de prier parce qu’il a une rage de dents, et Three Songs For Benazir (Gulistan Mirzaei et Elizabeth Mirzaei, Afghanistan), un documentaire très fort qui a remporté le Prix du public. Le prix du meilleur film d’animation est allé au titre chilien Bestia (Hugo Covarrubia) et celui du meilleur documentaire à In Flow of Words (Eliane Esther Bots, Pays-Bas), déjà populaire après sa première à Berlin en 2020, après quoi le film a raflé une belle quantité de prix, notamment une nomination pour les EFA 2021.

La candidature pour les EFA est allée à The Bayview (Daniel Cook, Royaume-Uni), un documentaire à la simplicité trompeuse sur un hôtel écossais qui fournit le gîte et le couvert aux pêcheurs migrants. C’est une exploration de la difficile situation dans laquelle se trouvent lesdits pêcheurs, ainsi que ceux qui offrent de la stabilité dans le chaos. C’est une œuvre riche et très humaine.

Dans la compétition Lab, c’est un film français qui s'est illustré, Le Boug Doug (Théo Jollet), qui suit un criminel à la petite semaine dans une petite ville. Tout en jouant d'une esthétique réaliste pour suivre ses énergiques personnages, Jollet ajoute un vernis surnaturel et irréel, obtenant un travail vraiment saisissant. Le Prix du public Lab est allé à Jobs For All / Arbete åt Alla! (Axel Danielson et Maximilien Van Aertryck, Suède), le petit dernier des auteurs du court-métrage ultra populaire 10 Meter Tower. Ce documentaire réunit des images d’archives suivant des travailleurs tout au long du siècle passé et devient un traité facétieux, souvent très éclairant, sur la dynamique du capitalisme et nos attitudes par rapport à la notion de "travail".

Dans la compétition nationale, le gagnant est Le Roi David (Lila Pinell, France). Ce film, qui suit une jeune fille qui se lance dans la petite criminalité pour mener une nouvelle vie, est lui aussi un travail qui joue avec les figures typiques du réalisme social pour présenter une étude de personnage fascinante. Pinell est également parvenue à transcender les clichés habituels tandis qu’elle explore non seulement la fracture générationnelle mais le fossé des richesses.

Les prix remis par les partenaires du festival ont été annoncés jeudi. Ceux comprenaient notamment le Prix Canal+ International, qui a récompensé le film britannique et irlandais Calving (Louis Bhose) et le Prix YouTube du court métrage de fiction, qui est allé à Case Dep' (Alexandre Marinelli, France).

Voici le palmarès complet :

Compétition internationale

Grand Prix International
Mate (George-Alex Nagle, Australie)

Prix spécial du jury international
Sarira (Mingyang Li, Chine)

Candidature aux EFA
The Bayview (Daniel Cook, Royaume-Uni)

Prix international du public
Three Songs For Benazir (Gulistan Mirzaei, Elizabeth Mirzaei, Afghanistan)

Prix international du court d'animation
Bestia (Hugo Covarrubia, Chili)

Prix international des étudiants
Bolo Raz Jedno More… (Once There was a Sea...) (Joanną Kożuch, Slovaquie, Pologne)

Mentions spéciales
Birds (Katherine Propper, États-Unis)
Fall of the Ibis King (Mikai Geronimo, Josh O’Caoimh, Irlande)
Steakhouse  (Špela Čadež, Slovénie, France, Allemagne)
On the Surface (En surface) (Fan Sissoko, Islande, États-Unis, Mali)

Compétition Lab

Grand Prix Lab
Le Boug Doug  (Théo Jollet, France)

Prix spécial du jury Lab
Swallow the Universe (Nieto, France)

Prix du public Lab
Jobs For All (Arbete åt Alla!) (Axel Danielson, Maximilien Van Aertryck, Suède)

Prix des étudiants Lab
Man or Tree (Tom Hancock, Varun Raman, Royaume-Uni)

Compétition nationale

Grand Prix & Prix des étudiants national
Le Roi David (Lila Pinell, France)

Prix spécial du jury national
Astel (Damate-Toulaye Sy, France/Sénégal)

Prix du public compétition nationale et Prix de la meilleure bande originale
Partir un jour (Amélie Bonnin, France)
Compositeur : Thomas Krameyer

Mentions spéciales
Churchill, Polar Bear Town (Annabelle Amoros, France)
À l’ombre l’après-midi (Marin Gérard, France)

Prix des partenaires

Prix Canal+/Ciné+ international
Calving (Louis Bhose, Irlande)

Prix Canal+ national
Sideral (Carlos Segundo, France/Brésil)

Prix Adami du meilleur acteur et de la meilleure actrice (Compétition nationale)
Alban Guyon dans Ce n'est rien (Shush Tony) (Marion Harlez Citti, France)
Dominique Valadié dans L'Homme à la Mercedes pourpre (Marine Levéel, France)

Prix PROCIREP du meilleur producteur (Compétition nationale) 
Jeanne Ezvan et Marthe Lamy d'Apaches Films pour The Cormorant (Loubna Playoust, France)

Meilleur court Queer
Un corps brûlant (A Free Run) (Lauriane Lagarde, France)

Prix Festivals Connexion
Love, Dad (Diana Cam Van Nguyen, République tchèque/Slovaquie)

Prix Adobe des effets spéciaux
Les Larmes de la Seine (Seine's Tears)

Prix SACD du meilleur court d'animation francophone (Compétition nationale) 
Noir-Soleil (Marie Larrivé, France)

Prix SACD du meilleur premier court filmé (Compétition nationale) 
Astel (Damate-Toulaye Sy, France/Sénégal)

Prix du meilleur court-métrage documentaire
In Flow of Words (Eliane Esther Bots, Pays-Bas)

Prix "Fernand Reynaud" de la meilleure comédie
Little Berlin (Kate McMullen, France)

Prix Télérama Compétition nationale
Son Altesse Protocole (Aurélie Reinhorn, France/Belgique)

Prix YouTube du meilleur court de fiction (Compétition nationale) 
Case Dep' (Alexandre Marinelli, France)

Bourse Festivals Auvergne-Rhône-Alpes
Pleure pas Gabriel (Mathilde Chavanne, Apaches Films)

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(Traduit de l'anglais)

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