email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

FILMS / CRITIQUES Italie

Critique : La cena perfetta

par 

- Dans cette comédie dramatique de Davide Minnella, mélange réussi d’histoire sur la cuisine gastronomique, de film criminel et de récit plein de bons sentiments, un dîner peut vous sauver la vie

Critique : La cena perfetta
Greta Scarano dans La cena perfetta

Camorra, étoiles Michelin, amour et mémoire sont les ingrédients du nouveau film de Davide Minnella, La cena perfetta [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
, où un criminel au cœur tendre et une chef ambitieuse se rencontrent, s’affrontent, puis font équipe pour réaliser leurs rêves et redonner de l’élan à leurs vies respectives. Une comédie dramatique sentimentale bien ancrée dans son contexte, celui de la haute gastronomie à Rome (grâce à la présence sur le tournage d’une consultante d’exception, la cheffe étoilée Cristina Bowerman), où un bon plat de pasta et de pommes de terre, s'il est cuisiné avec le coeur, peut vous sauver la vie.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Dans ce film, né d’un sujet de Stefano Sardo (Una relazione [+lire aussi :
bande-annonce
interview : Stefano Sardo
fiche film
]
), la star de Gomorra - la série, Salvatore Esposito, incarne de nouveau un camorriste, mais à l'opposé de Genny Savastano, le personnage impitoyable qu'il joue à la télévision. À vrai dire, Carmine n’est pas taillé pour la vie criminelle et il a du mal à régler des comptes, surtout s'il s’agit de descendre un vieil ami. Ainsi, son boss Pasquale A’ Scimitarra (Gianfranco Gallo), qui l'aime comme un fils, l'expédie, pour éviter de devoir l'abattre, de Naples à Rome, où il le charge de la gestion d’un restaurant qui sert exclusivement à blanchir de l’argent sale. La qualité de la nourriture servie à table est donc le cadet de leurs soucis : il suffit de remplir la cuisine de plats congelés et de fours micro-ondes, d’imprimer des reçus et d’empiler des billets de banque dans le coffre fort, et le déjeuner est servi.

Tout change quand, un jour, Consuelo (Greta Scarano) vient s'asseoir à une table. C'est une jeune femme pleine de colère qui n’hésite pas à hurler que la nourriture est mauvaise. On va vite découvrir qu'il s'agit d'une talentueuse cheffe de cuisine tombée en disgrâce suite à une critique négative et que ce restaurant, à présent aux mains de la Camorea, était auparavant le sien. Comme que personne ne veut de lui à Naples et que son exil romain est donc destiné à durer un temps indéterminé, Carmine se dit que ce serait une bonne idée de l'embaucher pour transformer l'endroit en un restaurant de qualité et démontrer (à son boss et à lui-même) qu’il sait faire quelque chose de plus que blanchir de l’argent sale. Pour Consuelo, c’est l’occasion de conquérir l’étoile Michelin dont elle rêve. Sauf que pour mettre sur pied un restaurant respectable, il faut beaucoup d’argent : Carmine va donc devoir puiser dans le coffre fort de la Camorra, mais quand les comptes se mettent à ne plus coller, cela va entraîner pour lui de gros problèmes.

Le point fort du film est l'immersion réaliste qu'il propose dans le monde de la haute gastronomie. Les courses au marché à l’aube, la manière dont on se meut parmi les fourneaux, les plats (vrais, réalisés par chef Bowerman) scrupuleusement préparés, le caractère rugueux des chefs, la figure du critique gastronomique qui peut détruire des carrières et les sempiternels discours entre professionnels de la gastronomie autour de la question de savoir si la cuisine peut être considérée comme un art (aussi éphémère qu’il puisse être) ou pas : tout est restitué avec précision. L’aspect criminel tient un peu plus de la fable, parce qu’on a du mal à trouver crédible certains noeuds du récit même s'ils restent fonctionnels par rapport à la trame. Quant à l’élément romantique, il est sobre et jamais surexploité. Un mélange d’ingrédients bien dosé, additionnés d'une petite touche de suspense, pour arriver enfin à une grande vérité : les meilleurs plats sont ceux qui ont une âme, et certaines saveurs peuvent nous rendre aux sensations de notre enfance. Quand cela se produit, nous dit le film, tout est possible. Et le spectateur, en sortant de la salle, a fort envie de se mettre aux fourneaux.

La cena perfetta a été produit par Italian International Film - Gruppo Lucisano et Vision Distribution,, qui assure sa distribution en Italie (le film arrivera dans les salles pour une sortie spéciale les 26, 27 et 28 avril) et dans le reste du monde.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'italien)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy