email print share on Facebook share on Twitter share on LinkedIn share on reddit pin on Pinterest

PRODUCTION / FINANCEMENT Roumanie / Suisse / Turquie / France

Le film en costumes Semaine sainte d'Andrei Cohn est en post-production

par 

- Ce long-métrage évoque le conflit qui oppose un aubergiste juif et son domestique roumain au début du XXe siècle

Le film en costumes Semaine sainte d'Andrei Cohn est en post-production
Nicoleta Lefter, Doru Nicolae Bem et Mario-Gheorghe Dinu dans Semaine sainte (© Mandragora)

Après un premier long-métrage situé dans le présent, Back Home [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andrei Cohn
interview : Andrei Cohn
fiche film
]
(2015), et un deuxième qui revenait sur les années 1980, Arrest [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andrei Cohn
fiche film
]
(2019), le réalisateur roumain Andrei Cohn plonge encore plus en profondeur dans l’histoire problématique de son pays avec Semaine sainte [+lire aussi :
critique
bande-annonce
interview : Andrei Cohn
fiche film
]
, en cours de post-production. Le projet est produit par Anca Puiu pour Mandragora, avec Bord Cadre Films (Suisse), Zeynofilm (Turquie) et Shellac Films comme coproducteurs.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

Le scénario, écrit par Cohn, s'inspire de la nouvelle Un cierge de Pâques de Ion Luca Caragiale, qui est sans doute le dramaturge le plus célèbre de Roumanie. L’histoire a pour personnage central Leiba Zibal (Doru Nicolae Bem), un aubergiste juif installé dans une ville de province, au début du XXe siècle. Sur fond de "tolérance hostile" (comme le formulaient les politiciens de l’époque) entre les communautés juive et roumaine, le film explore comment un petit conflit entre Leiba et son serviteur roumain Gheorghe (Corneliu Ciprian Chiricheş) va irriter la relation déjà tendue entre eux deux et faire exploser un conflit entre juifs et Roumains.

Le budget du film est d'à peine plus d’un million d’euros, dont 400 000 € ont été couverts par le Centre national cinématographie roumain. Le tournage s’est effectué dans un village du comté de Constanţa en avril et mai cette année, avec Andrei Butică à la photographie. Les personnages secondaires sont joués par Nicoleta Lefter, Ana Ciontea, Ion Coman et Cristina Flutur.

Soulignant le fait que de drame historique aurait normalement requis un budget deux fois plus important, compte tenu du nombre impressionnant de figurants et des effets spéciaux nécessaires pour raconter cette histoire, la productrice Anca Puiu a confié à Cineuropa qu'elle était enchantée des costumes du film, créés par Viorica Petrovici, et des décors de Cristian Niculescu, "deux éléments d’une importance capitale pour composer l’atmosphère qu'Andrei [Cohn] voulait".

Le réalisateur dit que le l’objectif de son film est "[de montrer comment] un juif devait naviguer sur les eaux hostiles et antisémites au début du XXe siècle, et de se demander si ce débat [sur l’antisémitisme] est encore pertinent aujourd’hui". "Je n’ai pas essayé, ajoute-t-il, de corriger l’histoire de quelque manière que ce soit. Pour moi, ce n'est pas au cinéma de faire cela." Interrogé sur l'éventuelle tentation de montrer la violence du conflit entre juifs et Roumains de manière explicite, le réalisateur explique : "mon objectif n’était pas d’évoquer un certain événement de manière objective, mais plutôt de dépeindre les émotions ressenties par quelqu'un du fait de cet événement. J’étais plus intéressé par la violence perçue…".

Puiu prévoit pour Semaine sainte une sortie nationale au printemps 2024 (avec Iadasarecasa, la branche distribution de Mandragora). Les ventes internationales du film sont gérées par Shellac Films.

(L'article continue plus bas - Inf. publicitaire)

(Traduit de l'anglais)

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre newsletter et recevez plus d'articles comme celui-ci, directement dans votre boîte mail.

Privacy Policy