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INDUSTRIE / MARCHÉ France

Le Visiteur du futur : un exemple pour l’avenir ?

par 

- Le succès surprise dans les salles françaises du film de science-fiction de François Descraques a de quoi faire réfléchir l’industrie, selon son distributeur Vladimir Kokh (KMBO)

Le Visiteur du futur : un exemple pour l’avenir ?
Florent Dorin dans Le Visiteur du futur

"J’espère pour les distributeurs et pour le public que ce coup d’essai donnera des idées aux producteurs et aux différents acteurs du financement afin d’accueillir des projets qui sortent du sérail de l’art et essai très classique et qui permettent de dynamiser les salles et de tisser un premier lien avec des spectateurs occasionnels qui ne vont pas souvent au cinéma." Pour le pilote de KMBO, Vladimir Kokh, le 231 000 entrées enregistrées en deux semaines par Le Visiteur du futur [+lire aussi :
bande-annonce
fiche film
]
de François Descraques ne signent pas simplement un succès totalement surprise, mais doivent donner à réfléchir à l’ensemble de la filière cinématographique dans un contexte tendu où les salles françaises (touchées de surcroit par la crise énergétique) sont confrontées à une baisse de la fréquentation 2022 d’environ 30% par rapport à 2019 (la dernière référence pré-pandémique), toute l’industrie nationale se posant des questions et brassant de multiples pistes pour ramener le public au cinéma, tout particulièrement les jeunes : jouer sur le prix du ticket ? Sur l’événementialisation des séances ? Sur le volume ou sur le type de films lancés sur le marché ? etc.

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"Le Visiteur du futur est un film de science-fiction avec des éléments de comédie, mais très loin des standards de la comédie française habituelle" poursuit son distributeur. Son intrigue? En 2555, dans un futur dévasté, l’apocalypse menace la Terre. Le dernier espoir repose sur un homme capable de voyager dans le temps. Sa mission : retourner dans le passé et changer le cours des événements. Mais la Brigade Temporelle, une police du temps, le traque à chaque époque. Débute alors une course contre la montre pour le Visiteur du Futur… Produit par Pyramide Productions et coproduit par France 2 Cinéma et par les Belges de Scope Pictures et de Allons Voir, le film vendu par Elle Driver n’a pas eu une naissance facile selon Vladimir Kokh : "les producteurs ont eu du mal à financer ce film qui n’est pas classique dans la trame du marché. C’est un 1er film à 4,5 M€ de budget qu’ils ont réussi à faire avec les moyens du bord (même si France 2 a eu une bonne intuition en entrant en coproduction), mais qui est très ambitieux, avec beaucoup d’effets spéciaux. "

"Ce qui explique son succès actuel en salles ? Je pense que nous sommes à un tournant pour la distribution du cinéma aujourd’hui. On sait très bien qu’il y a des écueils pour la diversité des propositions de films français notamment auprès du public des 15-25 ans, voire 15-35 ans, qui manifeste davantage d’appétence pour le cinéma américain. Mais en distribution, on découvre actuellement par exemple que les mangas peuvent obtenir d’excellents résultats. Ce filon travaillé depuis quelques années par Eurozoom s’est confirmé de manière très forte avec One Piece Red sorti par Pathé : ce sont des candidats sérieux qui peuvent dynamiser le marché. Le Visiteur du futur, c’est pareil car en analysant ses entrées, nous avons constaté que le prix moyen du ticket est plus haut qu’habituellement, ce qui signifie que les spectateurs ne sont pas des porteurs de cartes d’abonnement, mais des gens qui achètent leurs place à l’unité, ce qui est confirmé par les jours où le film marche le mieux, le week-end et le mercredi, qui sont typiques du public périphérie/province par opposition au public cinéphile qui va plutôt au cinéma le jeudi, le mardi, etc. Il y a une appétence du public pour les films qui sont un peu des OVNI dans le marché. Cela donne quelques clés pour lancer des initiatives en production et en distribution sur le marché français. Car il y a une chose étrange que nous avons remarqué sur les réseaux sociaux : pour une partie du public, les films français sont mauvais car ils sont français ! Il y a donc un énorme travail pédagogique à faire sur cette frange du public pour leur montrer qu’en France, on peut faire de bons films, pas forcément avec des budgets incroyables et qui peuvent plaire à des spectateurs qui ne sont pas très cinéphiles."

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