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VISIONS DU RÉEL 2023

Lucrecia Martel sera l’invitée d’honneur de Visions du Réel

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- Lors de sa 54e édition, le festival de Nyon célébrera la cinéaste argentine, qui donnera une très attendue masterclass

Lucrecia Martel sera l’invitée d’honneur de Visions du Réel
La réalisatrice Lucrecia Martel

Après Marco Bellocchio, invité d’honneur de l’édition 2022, Visions du Réel a décidé, pour son édition 2023 (21-30 avril), de décerner son Prix d’honneur à Lucrecia Martel, une des figures majeures du cinéma contemporain qui a contribué à l’essor de ce qu’on appelle le Nouveau cinéma argentin. Visions du Réel lui dédiera également une rétrospective qui mettra en avant son rapport étroit et protéiforme avec le réel.

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Lucrecia Martel naît et grandit à Salta, dans le nord-ouest argentin. Elle fait ses études à la Avellaneda Experimental et à l’École Nationale d’expérimentation et de réalisation cinématographique de Buenos Aires bien qu’elle se définisse à plusieurs reprises comme autodidacte. Le contexte politique et économique difficile dans lequel Martel se forme et réalise ses premiers courts-métrages est le même qui accompagne beaucoup de réalisateurs incontournables du Nouveau cinéma argentin dont elle fait partie.

Sa filmographie, qui débute par une série de courts métrages documentaires réalisées entre 1988 et 1994, se compose de quatre longs métrages et vingt-cinq titres au total qui dépassent le cadre cinématographique à proprement parler. Ouverte à différents genres mais aussi à d’autres disciplines, elle collabore en 2019 avec la chanteuse Björk dont elle dirige le concert Cornucopia. Toujours à la recherche de nouveaux langages expressifs, pendant le confinement elle réalise une œuvre immersive : The Passage, présentée au EYE Filmmuseum d’Amsterdam.

Dès son premier long métrage, La ciénaga, de 2001, qui reçoit entre autres l’Ours d’Argent – Prix Alfred Bauer à la Berlinale, elle s’impose comme une voix majeure du panorama cinématographique contemporain. Le succès de critique est confirmé avec son deuxième film de 2004 La niña santa, récit de la passion religieuse et sexuelle de deux adolescentes argentines, qui est sélectionné en compétition à Cannes. Quatre ans plus tard elle présente aussi à Cannes l’intrigant La mujer sin cabeza [+lire aussi :
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, suivi de Zama [+lire aussi :
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interview : Lucrecia Martel
fiche film
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, de 2017, qui affronte des thèmes délicats comme le colonialisme et le racisme en Amérique latine. Ce film est présenté en première mondiale à la Mostra de Venise, qui l’accueillera à nouveau en 2019 comme présidente de son jury. Son prochain long métrage documentaire, Chocobar, est prévu courant de cette année.

Les œuvres de Lucrecia Martel se caractérisent par un regard critique vis-à-vis de la norme, que ce soit par rapport au genre ou à la sexualité, ainsi que par une réflexion courageuse sur les questions de classe, race et nationalité étroitement liées à la question coloniale. Le désir, son pouvoir révolutionnaire, est aussi au centre de ses narrations qui se présentent comme des alternatives à la société patriarcale qui l’entoure. Le moyen filmique devient alors antidote à une oppression sociale et politique réelle et toujours présente.

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