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VISIONS DU RÉEL 2023

Le programme de Visions du Réel s’annonce particulièrement riche et inclusif

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- Avec en tout 163 films, dont 82 en première mondiale, le festival promet une édition captivante, entre jeunes talents et réalisateurs chevronnés qui feront leur retour à Nyon

Le programme de Visions du Réel s’annonce particulièrement riche et inclusif
Nightwatchers de Juliette de Marcillac

Du 21 au 30 avril, Nyon va accueillir son historique festival, qui en est désormais à sa 54e édition. Visions du réel, piloté par Emilie Bujès, toujours tourné vers le futur, poursuit sa route, revendiquant une approche du film documentaire qui abat toutes les barrières, de genre, de format, de vocabulaire, cultivant une hybridation rafraîchissante et extrêmement actuelle. Entre de jeunes recrues (24 premiers longs-métrages au total), des visages connus du festival comme le réalisateur suisse-canadien Peter Mettler, le duo de réalisateurs polonais Piotr Pawlus-Tomasz Wolski et l’Italien Mattia Colombo, le festival propose un panorama extrêmement vaste de la production documentaire actuelle. Il faut souligner aussi le nombre particulièrement important de (co)productions suisses au programme (37 en tout, répartis dans les différentes sections), ce qui indique l’intérêt toujours croissant pour ce genre de format.

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Les invités de cette année, figures emblématiques du cinéma mondial d'aujourd'hui – la réalisatrice argentine Lucrecia Martel (invitée d'honneur), l’Italienne Alice Rohrwacher (Invitée spéciale) et le réalisateur suisse Jean-Stéphane Bron (Atelier) – incarnent à travers leurs œuvres la variété d’approches promue par le festival. Martel et Rohrwacher vont également proposer des masterclasses. Il faut souligner en outre la présence de la réalisatrice française Céline Sciamma, qui va remettre le Prix d'honneur, et de la monteuse Nelly Quettler, qui participera à la masterclasse de la réalisatrice italienne.

L'ouverture de cette 54e édition sera marquée par la première mondiale de Nightwatchers de la Française Juliette de Marcillac, un film militant qui nous confronte avec les paradoxes de notre société, entre sports d'hiver et survie, privilèges et luttes sans fin.

Parmi les 14 films sélectionnés en compétition internationale longs-métrages, on trouve de nombreuses productions et coproductions européennes. Parmi celles-ci, trois coproductions suisses : While the Green Grass Grows [+lire aussi :
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du Suisse Peter Mettler, qui était l’invité de l’Atelier 2020, et présentera cette année les deux premières parties de son film-journal (qui en comprend sept), Sconosciuti puri [+lire aussi :
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 du duo italien Mattia Colombo-Valentina Cicognia, qui raconte le combat d’un médecin pour que les corps des migrants qui ont péri en mer aient une digne sépulture, et Antier noche [+lire aussi :
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interview : Alberto Martín Menacho
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, le premier long-métrage de l'Espagnol Alberto Martín Menacho formé à la Haute école d'art et de design-HEAD de Genève, qui brosse un portrait délicat de quatre jeunes d’un petit village d'Estrémadure vivant entre traditions ancestrales et besoin de modernité. Il faut souligner cette année le nombre particulièrement élevé de films espagnols sélectionnés. Au-delà d'Antier noche, il y a aussi deux premiers longs-métrages, réalisés respectivement par Pau Faus et Pablo Lago Dantas : l'élégant et amusant Fauna [+lire aussi :
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interview : Pau Faus et Sergi Cameron
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, qui fait dialoguer le monde animal et paysan avec la science et ses technologies high-tech ; O auto das ánimas, qui emmène le spectateur au cœur de la Galice, avec ses traditions anciennes.

La France est représentée par deux films : Les Oubliés de la belle étoile [+lire aussi :
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de Clémence Davigo, un film touchant qui donne la parole aux victimes d'un centre catholique "correctionnel" et la coproduction Machtat [+lire aussi :
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de la documentariste franco-tunisienne Sonia Ben Slama, qui suit des musiciennes traditionnelles tunisiennes qui se produisent dans les mariages, Fatma et ses filles. In Ukraine [+lire aussi :
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interview : Piotr Pawlus et Tomasz Wol…
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, du duo polonais formé par Piotr Pawlus et Tomasz Wolski (Prix spécial du jury à Visions du réel en 2021 avec 1970 [+lire aussi :
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interview : Tomasz Wolski
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), complète la liste des films européens de la compétition internationale.

La compétition Burning Lights, dédiée à des films innovants, audacieux et aventureux tant par leur forme que par leur fond, comprend cette année 15 titres (dont 13 feront à Nyon leur première mondiale), dont plus de la moitié sont des productions ou coproductions européennes, toutes montrées en première mondials. Parmi celles-ci, quatre films français : l’intrigant Un comté apocryphe de Geoffrey Lachassagne, qui explore le comté imaginaire créé par l’écrivain américain William Faulkner, Knit’s Island [+lire aussi :
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d'Eklem Barbier, Gulhelm Causse et Quentin L’helgoualc’h, sorte d’immersion dans un monde virtuel régi par les avatars des trois réalisateurs eux-mêmes transformés en héros survivalistes, et deux coproductions, An Owl, a Garden & the Writer de Sara Dolatabadi, où elle brosse le portrait de son père, le célèbre écrivain iranien Mahmoud Dowlatabadi, ainsi que le touchant Caiti Blues [+lire aussi :
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de Justine Harbonnier, sur une trentenaire en crise.

La Suisse sera quant à elle représentée par Dreamers [+lire aussi :
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 de Stéphanie Barbey et Luc Peter, un film respectueux et délicat sur le quotidien de Carlos, arrivé clandestinement aux États-Unis il y a déjà 29 ans. C'est également en binôme qu'a été réalisé An Inhabited Volcano [+lire aussi :
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 des Espagnols David Pantaleón et Jose Victor Fuentes, qui documente la fascination et la peur que suscite un volcan dans l'archipel des Canaries.

Astrakan 79, de la Portugaise Catarina Mourão, raconte la fascinante histoire de Martim, un fils de militants communistes qui rêvait, adolescent, de construire une société nouvelle. Le public pourra aussi découvrir les intrigants et mystérieux Landshaft [+lire aussi :
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interview : Daniel Kötter
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, de l'Allemand Daniel Kötter, et Taxibol, un moyen-métrage de l’Italien Tommaso Santambrogio. Le premier de ces films parcourt une vallée, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en mettant en avant les inquiétudes des habitants, désarmés face à des puissances qui s'affrontent sans se soucier le moins du monde de leur sort ; le second part d'une rencontre entre le cinéaste philippin Lav Diaz et un chauffeur de taxi cubain, pour s'ouvrir sur des débats plus universels qui croisent passé et présent.

Dans le cadre de la compétition nationale, il faut souligner la première mondiale de The Wonder Way [+lire aussi :
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de l’artiste et réalisatrice Emmanuelle Antille, qui avait présenté à Nyon, en 2018, A Bright Light – Karen and the Process [+lire aussi :
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dans la section Burning Lights.

D'autres sections, comme la compétition nationale, la compétition internationale moyens-métrages ou encore Grand Angle, complètent le riche programme de cette 54e édition.

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(Traduit de l'italien)

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