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IDFA 2023

EXCLUSIF : Une première image du travail immersif Ceci est mon cœur de Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies

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- L'expérience immersive, qui fait partie des projets sélectionnés au DocLab Forum de l'IDFA, cherche à dépeindre "la magique réconciliation d'un enfant avec son corps"

EXCLUSIF : Une première image du travail immersif Ceci est mon cœur de Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies
Ceci est mon cœur de Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies (© a_BAHN/Lucid Realities/PHI Studio)

Cineuropa a eu un accès exclusif à Ceci est mon cœur, le nouveau projet de Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies, qui va être présenté cette année au DocLab Forum, organisé du 12 au 15 novembre dans le cadre de l'IDFA.

Ceci est mon cœur est un travail immersif in situ qui raconte "une histoire d’amour hors du commun, celle de la magique réconciliation d'un enfant avec son corps". L'expérience s'annonce comme "un récit intime que nous partageons sous la forme d’un conte immersif in situ qui allie vêtements connectés et vidéo-mapping interactif", à mi-chemin entre "l'animation sensible de La Tortue rouge [+lire aussi :
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de Michael Dudok de Wit et la modernité des contes revisités par Joël Pommerat, comme Pinocchio".

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Cette "création sensorielle et narrative" de 30 minutes "qui révèle la beauté de la fragilité humaine" est conçue pour accueillir au minimum 30 personnes simultanément" et "destinée aux centres culturels, artistiques et lieux dédiés à l’immersif". culturels, artistiques et lieux dédiés à l’immersif". "En permettant aux publics d'interagir grâce au vêtement connecté dont ils sont équipés, Ceci est mon coeur propose une odyssée sensorielle dans laquelle le public et le narrateur font corps à corps dans une déclaration d’amour commune."

"En contraste avec les expositions technologiques du même type, Ceci est mon coeur se présente comme une oeuvre entière, dynamique et vivante : qu’il s’agisse de l’éclairage, de la narration, des projections ou des vêtements connectés ornés de lumières que porteront les spectateurs, tout semble respirer et réagir au passage du public. Ceci est mon coeur s’inscrit à l’avant-garde de l'exploration des arts immersifs grand format, il offre une expérience visuelle, tactile et sonore à laquelle le public n'a jamais eu accès avant", ont confié Nicolas Blies et Stéphane Hueber-Blies à Cineuropa.

"Depuis que nous sommes enfants, nous avons construit nos corps sur la base d'un manque d’amour pour eux. Habités par la honte et l’angoisse, nous voulions tous deux les voir disparaître, les voir définitivement effacés au regard des autres et au nôtre. Aujourd’hui, nous devons interroger cette difficulté que nous avons à accepter nos corps depuis l’enfance, à accepter que nos corps peuvent ressentir, s’exprimer, vivre. Parce qu’un jour, le corps se réveille et se souvient. À un moment, on ne peut plus ignorer ces signes. À partir de là, l’idée est de laisser nos corps pour eux mêmes, parce qu’ils sont indubitablement porteurs d’une histoire. Notre histoire", poursuit le duo.

Sur leur approche visuelle et les sujets intimes qu’ils abordent, les deux artistes ont ajouté : "Notre approche de ce projet est d’écrire sur nous, de nous révéler. Nous voulons entreprendre une sorte d’introspection à travers l’art. Nous voulons présenter une forme créative de représentation du soi, quelque part entre l'autofiction et l’autobiographie, et ainsi travailler vers une sorte d’assimilation artistique d’une image de nous-mêmes que nous détestions jusque-là".

"Pour aller encore un cran plus loin, nous avons aussi choisi d’utiliser la matière humaine pour nourrir notre univers graphique, et pas n’importe quelle matière humaine : la nôtre. Nous sentons le besoin de ne faire qu’un avec notre travail, et de fait de nous engager totalement dans la représentation et l’expression de la vie de nos corps. Ainsi, pour ancrer notre 'autoportrait', nous allons prendre l'empreinte de nos propres corps et modeler à partir d'eux, au niveau visuel mais aussi pour informer les aspects sonore et musical".

Ceci est mon cœur est produit par a_BAHN (Luxembourg), Lucid Realities (France) et PHI Studio (Canada). Ce projet a reçu le soutien de Film Fund Luxembourg, de la SODEC, du CNC, de Procirep-Angoa, de la Région Grand-Est et de la Mairie de Paris.

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(Traduit de l'anglais)

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