18/12/2023 - Le cinéaste belgo-rwandais a filmé son deuxième long métrage, avec Sonia Rolland, entre le Rwanda et la Belgique cet automne

Sonia Rolland (à droite) sur le tournage de Entre-deux

Le cinéaste belgo-rwandais Jonas d’Adesky a achevé il y a quelques semaines le tournage d’Entre-deux, son deuxième long métrage après avoir réalisé en mode guérilla et à la sortie de l’école de cinéma son premier long métrage, Twa timoun [+lire aussi :
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fiche film], qui suivait à la volée le quotidien de trois jeunes enfants dans les rues de Port-au-Prince à Haïti.

Avec Entre-deux, il s’essaie à un mode de tournage et de production plus traditionnel. Il y suit l’itinéraire de Lia, une métisse rwandaise au crépuscule de sa carrière de basketteuse professionnelle. Un jour, l’entraineur de l’équipe nationale rwandaise lui propose une sélection en vue du championnat d’Afrique. Elle part au Rwanda où elle n’est plus retournée depuis ses 9 ans quand elle a dû fuir le génocide. Ce retour ravive les souvenirs du passé et va profondément bouleverser sa vie.

Cette quête identitaire est portée par la comédienne et réalisatrice franco-rwandaise Sonia Rolland, que l’on a beaucoup vue à la télévision, et qui tient ici un premier grand rôle au cinéma, après Désordres [+lire aussi :
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fiche film] (2012). Basketteuse dans sa jeunesse, elle retrouve donc les terrains, et son pays d’origine, le Rwanda. A ses côtés, on retrouve essentiellement des comédiens rwandais non-professionnels, ainsi que Jean-Hughes Anglade (vu cette année dans Gueules noires et Vaincre ou mourir).

Sous forme de road-movie, le film se penche sur les différents questionnements liés au métissage qui constituent l’identité de Lia, sur les secrets de famille aussi, et la façon dont les silences modèlent le présent. Il ambitionne également d’enrichir les représentations du Rwanda actuel, 30 ans après le génocide, et de dresser le portrait d’un pays hyper dynamique qui embrasse le présent et fourmille de créativité.

Entre-deux est produit en Belgique par Aurélien Bodinaux pour Néon Rouge Production, qui a coproduit récemment le documentaire En route pour le milliard [+lire aussi :
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fiche film] du cinéaste congolais Dieudo Hamadi. Neon Rouge a une longue histoire de production et coproduction avec le continent africain, ayant également porté La Miséricorde de la Jungle [+lire aussi :
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interview : Joël Karekezi
fiche film] de Joel Karekezi, présenté à Toronto, Etalon d’Or au Festival Panafricain de Ouagadougou en 2019 et quatre fois primé aux African Movie Academy Awards, dont le Prix du Meilleur film. La société belge retrouve justement ses partenaires de Tact Productions en France pour ce nouveau projet, et peut également compter sur Karekezi Productions, structure montée par le cinéaste Joel Karekezi au Rwanda. Le film a notamment reçu le soutien de la Commission du Cinéma de la Fédération Wallonie Bruxelles.